Il s'agissait d'une promesse de campagne d'Emmanuel Macron : bannir les portables de l'enceinte des écoles et des collèges. Sage décision ? Mesure d'affichage ? Les réactions en Haute-Vienne.
La mesure doit permettre de protéger les élèves de la dispersion liée aux écrans. Bannir les portables de l'enceinte des écoles et collèges, la promesse figurait dans le programme présidentiel du candidat Macron.
Un reportage d'Elize Laperdrix et Clément Jean-Pierre. Intervenants : Patrice Arnoux, Co-secrétaire académique SNES-FSU ; Céline Cheyronnaud, Secrétaire FCPE Haute-Vienne
A Limoges, la nouvelle est accueillie plutôt positivement par les premiers concernés : "Ça peut être une bonne idée car il y avait eu du harcèlement. On pourra toujours demander aux CPE d'utiliser les téléphones, pour prévenir les parents d'un problème ou n'importe quoi", estime un élève. "Dans le collège ça sert pas trop à quelque chose, c'est mieux de s'en servir dehors", ajoute un autre.
Une réforme aux contours encore flous
Depuis 2010, la loi interdit déjà l'utilisation des téléphones en classe. Pour les autres lieux, à chaque établissement son propre règlement. Avec la future législation, le portable sera totalement interdit de l'établissement. La mesure n'a pourtant rien de nouveau, d'après Patrice Arnoux, Co-secrétaire académique SNES-FSU.
Ce n'est pas une idée, c'est un effet d'annonce. Aujourd'hui, tous les collèges ont un règlement intérieur […] avec des adaptations locales qui permettent de fonctionner correctement.
Autre critique, la faisabilité de la mesure. Où stocker les smartphones, comment les restituer aux élèves ? Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, propose de déposer les téléphones dans des casiers. Mais, "il y a beaucoup d'établissements qui manquent déjà de places pour les casiers… ça va faire beaucoup", commente Céline Cheyronnaud, Secrétaire FCPE Haute-Vienne.
Restent donc à définir les modalités concrètes d'application. Seule certitude, la mesure entrera en vigueur en 2018.