Quatre pompiers, dont un Corrézien, arriveront ce mercredi à Athènes pour prêter main forte aux équipes grecques. Une nouvelle vague d’incendies a déjà fait au moins 20 morts.
Ce sera leur deuxième mission cette année en Grèce et la tache s'annonce immense : en moins de deux jours, les flammes ont progressé très rapidement et ont causé la mort d'au moins vingt personnes. Les quartiers nord d'Athènes sont menacés et les évacuations se multiplient : les sapeurs-pompiers ont ordonné, mardi 22 août, l'évacuation du district d'Ano Liosia situé dans le nord de la capitale. 25 000 personnes sont concernées.
Face à l'ampleur des feux, les Grecs ont donc demandé l'aide des Pompiers de l'Urgence Internationale, dont le siège est à Limoges.
Qui est mobilisé pour cette nouvelle mission ?
L'équipe est composée de quatre sapeurs-pompiers venus de Corrèze, de la région Centre, d'Occitanie et de la région PACA. Parmi eux, François Rethoret, venu de Corrèze et qui a déjà affronté l'enfer des feux en Grèce, il y a deux ans. Les secouristes sont arrivés à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle et décolleront, en fin de matinée ce mercredi, pour une arrivée à Athènes en milieu d'après-midi.
Les soldats du feu resteront mobilisés jusqu'au 1ᵉʳ septembre. À l'issue de cette mission, en fonction de l'évolution des feux, il sera décidé si une nouvelle équipe doit partir pour assurer la relève et soutenir les sapeurs-pompiers bénévoles grecs. Un accord officiel entre les deux organisations permet cette opération de solidarité entre Pompiers.
Quelle mission leur sera confiée ?
Difficile de dire ce mercredi ou partira l'équipe, car la situation est sans cesse réévaluée ces dernières heures. "On est engagé à la demande des pompiers d’Athènes pour les feux périurbains au nord-ouest d'Athènes. La mission évolue d’heure en heure... Hier, on devait travailler au profit d’une caserne au nord-ouest de la capitale grecque. Et là, ce matin, on nous dit qu'on va être engagé sur un feu à Hasia, en plein sur des sites touristiques qui ont été évacués. Mais ça peut évoluer parce que ça brûle sur l'Ile d'Eubée, ça brûle en Macédoine grecque donc tout peut évoluer....
Hier, on devait travailler au profit d’une caserne au nord-ouest de la capitale grecque. Et là, ce matin, on nous dit qu'on va être engagé sur un feu à Hasia, en plein sur des sites touristiques qui ont été évacués.
François Rethoret, pompier de l'urgence internationale corrézienà France 3 Limousin rédaction web
François Rethoret avait déjà participé à une mission il y a deux ans pour les incendies sur l'Ile d'Eubée. 22 000 hectares avaient brûlé. En 2021, les conditions étaient difficiles : "Malgré la bonne volonté, ils avaient très peu de moyens qui ne sont pas forcément adaptés aux feux de forêt et il n'y a pas d'eau, ce n'est pas comme en France, il n'y a pas de piste coupe-feu, pas d'accès, différents types d'essences dans les massifs forestiers... On ne peut pas comparer avec les feux français."
La première mission de PUI s'était déroulée en juillet. Pendant une semaine, les Pompiers bénévoles français de l'association, deux équipes venues du Limousin et de Nice, ont été mobilisées à Athènes et à Rhodes. Cette première mission s'était achevée le 30 juillet, après que les feux ont été déclarés sous contrôle. Le président de l'association racontait déjà la violence des incendies qui frappent ce pays depuis le début de l'été.
