Insolite. Les placomusophiles préfèrent la capsule aux bulles de champagne

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Les placomusophiles s'aident de l'indispensable catalogue pour faire trouver la perle rare.
Une bourse d'échange de placomusophiles a eu lieu à Limoges (collectionneurs de capsules de bouchons de champagne). Ils étaient une centaine à s'échanger des milliers de capsule. ©Aurore Thibault / France Télévisions

En matière de spiritueux, il y a ceux qui se passionnent pour la boisson et ceux encore plus déraisonnables qui s’enthousiasment pour les capsules. Une bourse d'échange de placomusophiles a eu lieu à Limoges (collectionneurs de capsules de bouchons de champagne). Ils étaient une centaine à s'échanger des milliers de capsules. Rencontre

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À y regarder de plus près, elles sont ornées d’un dessin, d’une photo de célébrité, à l’effigie de la gare de Limoges ou encore des Gueules Sèches. Il existe plusieurs millions de capsules de bouchons de champagne différentes. Dans la bourse d’échange organisée à Limoges ce jour-là, les collectionneurs présents chinent la perle rare. Et chaque détail compte. 

 

Férue de capsules, Michèle Massieau, placomusophile est venue de Normandie spécialement pour la bourse d'échange. Pour cette passionnée, chaque détail compte : « La grappe est plus grosse sur cette capsule que sur celle du livre. et elles ne sont pas de la même couleur : ce sont donc deux capsules différentes ».

 

A côté d’elle, Jean-Pierre Ponsard, président de l’association limousine des amis du champagne réaffirme que : « La base pour échanger c’est le catalogue, ça c’est le BA-BA., dedans on a toutes les capsules référencées. Les gens qui sont ici sont des dingues de la capsule. S'ils n’ont pas la capsule, ils feront tout pour l’avoir ».

 

Une passion, la placomusophilie, qui peut coûter cher, car toutes ces plaques de muselet ont un prix. 

 

 « Les capsules ont toutes une côte, celles-ci par exemple est cotée à 8 euros ! Le montant le plus haut, c’est la Paul Roger, une capsule de 1923, qui coûte plus de 4000 euros », s’amuse Daniel Guillot, placomusophile.

 

 

Certains placomusophiles détiennent un nombre colossal de capsules. Plus de 86 000 pour un ancien maître sommelier. Devant la frénésie de ces collectionneurs, même les viticulteurs se prennent au jeu.

 « Les vignerons, ils ont compris ! Ce sont maintenant des marchands de capsule, avant d’être marchands de champagne. Ils font des petits tirages ! C’est-à-dire qu’ils vont se dire, on fait une cuvée avec 120 capsules ou 240, si tu veux la capsule, bah faut que t’achètes la bouteille de champagne ! Donc, on est obligés de boire du champagne ! », raconte dans un rire amusé, Jean-Luc Pouteau, placomusophile et meilleur sommelier du monde en 1983.

 

Un plaisir à consommer avec modération, sauf pour les collectionner. Qu’importe le contenu pourvu qu’ils aient la capsule.

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