Le constat est clair : la maind'oeuvre manque dans les hôtels et les restaurants. Les employeurs cherchent mais ne trouvent pas. Les annonces restent sans candidat, de quoi remettre en question les fonctionnements.
Alexandre Padern travaille depuis 8 ans dans l’hôtellerie comme réceptionniste. C’est son dernier jour aujourd’hui. Depuis quelques semaines, il a décidé de se reconvertir dans le transport ferroviaire. Les contraintes du métier ont pesé sur son choix "on vit un peu en décalé, on travaille les week-end, les jours fériés, les anniversaires, j’ai vraiment envie de profiter du monde extérieur " souligne Alexandre Padern - Réceptionniste à l’hôtel Ibis Styles Limoges Centre.
Un salarié à remplacer, c’est un vrai casse-tête pour cet hôtelier. Avec un salaire mensuel net de 1.400€ proposé à un débutant, il peine à trouver du personnel pour compléter son équipe. "Il nous faudrait cinq personnes à la réception, l’idéal serait six. Là on tourne à trois réceptionnistes. Avec mon épouse à la direction, on bouche un peu les trous dans le planning" précise Antoine Barbou Co-directeur - Hôtel Ibis Styles Limoges Centre.
Dans cet autre hôtel limougeot, le patron assure aussi la réception, faute de salarié. Son offre d’emploi ne trouve pas preneur. Pas d’autre choix que de baisser le rideau trois nuits par semaine. “On ferme le week-end jusqu’au lundi, on travaille toute la semaine, pour l’instant on attend la saison pour trouver la perle rare et pour ouvrir 7 jours sur 7, ça représente 30% de notre chiffre d’affaires. C’est un choix de vie aussi, on ne peut pas travailler 24h sur 24" ajoute Nicolas Amathieu, Gérant Hôtel des Deux Moulins.
En Haute-Vienne, 150 postes sont vacants en hôtellerie-restauration selon les professionnels du secteur, bien à la peine pour fidéliser leurs salariés.