La fermeture des gymnases, la réduction du nombre de cours d’EPS, les confinements, ont accentué le risque de sédentarité chez les enfants et les adolescents. L’académie de Limoges annonce la mise en place d'un état des lieux sur la condition physique et le bien-être des jeunes.
"Ça va parce qu’on a continué l’entraînement mais après il y a moins de séances. Parce qu’on était censé en faire deux par semaine avec l‘athlétisme et on en fait plus qu’une", réagit un élève du collège Fernand Lagrange à Pierre-Buffière (Haute-Vienne) inscrit en section athlétisme. "J’aimerais bien qu’on puisse recommencer dans le gymnase", souffle de son côté sa camarade. Car, depuis le mois de janvier 2021, les cours de sports en intérieur sont à nouveau interdit, même pour les mineurs et dans le cadre scolaire, en raison de la crise sanitaire.
Une mesure qui conduit à la limitation des cours d’EPS, déjà lésés lors du premier confinement de mars 2020. Ils avaient été remplacés par des cours théoriques ou bien en distanciel par le biais d'envoi de listes d'exercices à faire à la maison. Depuis, dans le collège Fernand Lagrange, comme ailleurs, les cours d'EPS ont été réduits, même si la majorité est maintenue en extérieur.
Le problème principal était de pouvoir proposer aux élèves un endroit qui était un petit peu abrité. On a pu avoir accès au préau du collège puisqu’on n'avait plus le droit de pratiquer à l’intérieur des gymnases. On se recentre sur une pratique basique, essentiellement de préparation physique. Tous les autres contenus ont plus de mal à être transmis.
Ce professeur propose, aux 4e et 3e, en section athlétisme, deux heures de préparation physique hebdomadaire, qui viennent s'ajouter aux cours d'EPS soit 5 heures de sport par semaine.
L'OMS recommande une heure d'activité physique par jour
Face à cette situation de manque d'activité physique et ses conséquences sur la santé des adolescents, le rectorat a constitué trois groupes de travail, autour de ces enjeux.
Nous allons essayer de le mettre en œuvre à la rentrée et de faire un état des lieux sur la condition physique. Nous avons aussi un groupe qui travaille sur le bien-être parce que la crise sanitaire a eu des effets au plan psychologique.
Car le risque principal pour les enfants et les adolescents est la sédentarité alimenté aussi, selon Angelina Siteau infirmière scolaire au collège Fernand Lagrange, par d'autres facteurs: "Entre les jeux, les réseaux sociaux, je pense qu’ils passent une bonne partie de leur temps devant les écrans". Une situation à prendre au sérieux alors que l’OMS recommande une heure d'activité physique par jour, de 5 à 17 ans.
Reportage au collège Fernand Lagrange à Pierre-Buffière