Menacée de disparition à cause d'un conflit avec son actionnariat, la société B Cell Design, l'un des espoirs de la recherche médicale en Limousin, a trouvé un repreneur : le groupe de biotechnologie francais Inoviem, basé à Strasbourg
Il y a quelques semaines, l'un des espoirs de la recherche médicale en Limousin était menacé de disparition.
B Cell Design a en effet été placée en redressement judiciaire à la suite d'un conflit avec son actionnariat. Cette société travaille sur un médicament contre le cancer colorectal et la Covid.
B Cell design risquait donc de perdre la possibilité de voir aboutir ses recherches notamment sur le cancer colorectal. La molécule qui permettra de révolutionner le traitement du cancer colorectal existe déjà. Elle se fixe sur les muqueuses intestinales et détruit les cellules cancereuses. Mais il manquait à B Cell Design 140.000€ pour se laisser le temps de passer aux essais cliniques.
B Cell Design travaille aussi sur un test anti-covid et même un collutoire qui permettrait de tuer le virus avant qu'il n'entre dans l'organisme.
Les scientifiques de B Cell Design ont également mis au point une technologie qui permet de reproduire des anticorps de manière artificielle.
Des recherches si intéressantes que le groupe de bio-technologie francaise Inoviem, basé à Strasbourg, s'y est intéressé de près.
Pour Inoviem, l'idée est que les technologies actuelles ne tiennent pas compte du milieu naturel dans lequel un médicament aura son effet bénéfique, ce qui entraîne la perte d'informations importantes et fausse le processus de développement du médicament. Les conséquences sont des médicaments commercialisés avec des effets indésirables inattendus ou une perte d'activité thérapeutique. Inoviem dit éviter cette lacune en développant des technologies avec des tissus humains et en utilisant des échantillons humains comme substrat d'analyse. Le groupe aide les chercheurs à mieux répondre aux exigences essentielles à la validité d'une expérience, à accélérer le développement de médicaments et à atteindre les objectifs des essais cliniques.
Le groupe de biotechnologie français, coté en bourse, s'est donc mis sur les rangs pour reprendre B Cell Design et a absorbé la petite start-up limougeaude. Car si la structure juridique de la start-up est intéressant dans un premier temps pour des raisons de flexibilité quand les recherches sont en cours, il se montre inadapté au bout d'un certain temps. Sans cette absorption par un important groupe de biotechnologie français, le travail des scientifiques de B Cell Design à Limoges, pendant 15 ans, aurait été vain.
15.000 personnes meurent chaque année du cancer colorectal en France.