Les Pupilles de l'Enseignement Public (PEP) 87 œuvrent depuis cinquante ans pour des jeunes et des adultes atteints de déficiences intellectuelles. Un anniversaire qui coïncide avec l'inauguration d'une nouvelle structure pour son foyer de vies pour personnes vieillissantes à Bosmie-L'Aiguille.
Depuis 1973, l’IME René Bonnefond, situé à Eyjeaux, en Haute-Vienne, accueille des jeunes atteints de déficiences intellectuelles ou physiques. Un accueil de jour avec soins, ateliers et cours adaptés pour près d’une soixantaine d’enfants, auxquels s’ajoutent des accueils plus ponctuels.
Ici, on prépare ces jeunes à leur vie future. Alice Monchambert est la directrice du pôle accompagnement global et continu au PEP 87 (Pupilles de l'Enseignement Public) : "À l'institut médico-éducatif, on a un agrément pour accompagner des jeunes qui ont entre six et vingt ans, donc sur la période de l'enfance et de l'adolescence ; et le but, c'est de les préparer à la vie d'adulte. Sur cet établissement, on a une majorité de nos jeunes qui ne sont pas en capacité d'être en milieu scolaire."
Pour les jeunes... et les moins jeunes
À l'autre bout de la pyramide des âges, et toujours géré par les PEP : l’EANM Jeanne Chauveau à Bosmie-L'Aiguille, foyer de vie pour personnes vieillissantes également déficientes intellectuelles ou physiques. On y inaugure, en cette fin septembre, une nouvelle structure, spécialement adaptée à un rythme plus paisible pour ses pensionnaires.
"On est parti sur le postulat de prendre les personnes qui vieillissent pour leur donner un espace de respiration et un rythme de vie complètement différent. Par exemple, concrètement, ils n'ont pas - sauf s'ils ont un médicament à prendre - à se lever le matin pour faire des activités. En fonction de leurs projets, ils peuvent prendre le temps de petit-déjeuner sur leur terrasse. On est dans un rythme vraiment plus lent.
Rencontres intergénérationnelles
Pour autant, ces structures prônent l’ouverture, et se servent de leurs différents établissements pour des interactions intergénérationnelles aux bénéfices mutuels, comme l'atelier cuisine qui se déplace d'établissement en établissement. "Vous avez les jeunes de l'IME qui vont à la rencontre d'autres publics. Toute sortie d'environnement, toute confrontation à une différence, ça les amène à travailler des choses avec les éducateurs. Donc, on s'y retrouve" , résume Alice Monchambert
Gérant également des crèches et même des appartements d'autonomie, les PEP 87 accompagnent, chaque année, plus de 2 000 personnes.
