La Direction Départementale de la Sécurité Publique de Limoges ne fait pas que dans le maintien de l'ordre, mais aussi dans la biodiversité ! Avec un apiculteur haut-viennois, elle a installé des ruches sur l'emprise du commissariat, et produit désormais son miel : le miel du poulailler.

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Cela bourdonne, mieux, cela butine... au commissariat de Limoges ! Et c'est très sérieux.

Soucieuse de montrer d'autres aspects que la seule mission du maintien de l'ordre, la Direction Départementale de la Sécurité Publique de Limoges a fait le pari de la biodiversité et a voulu démontrer qu'un commissariat, même central, pouvait avoir aussi un côté écologique.

Pour ce faire, elle s'est mise en rapport avec Gaël Pénichon, apiculteur du Rucher de Vignerie à Saint-Laurent-sur-Gorre, en Haute-Vienne.
Ce dernier a d'abord installé trois ruches, en 2020, sur une pelouse à l'arrière du commissariat et vient d'en ajouter deux autres, il y a quelques semaines.

« Ils auraient même voulu que j'en mette plus ! Mais avec de 50 à 80 000 abeilles par ruches, il faut quand même penser aux habitations à côté, notamment les barres d'immeubles.
C'est un projet très séduisant.
Pour la police, pour valoriser une autre image d'elle, écologique, que l'on n'a pas forcement.
Et puis pour moi, apiculteur, pour valoriser mon travail et montrer aussi que l'on peut faire du très bon miel en ville.
 ».

Il faut dire que d'un côté du commissariat de Limoges se trouve le parc Victor Thuillat où, sur trois hectares et demi, cohabitent 750 espèces de plantes, et 60 d'arbres. Et de l'autre, une zone d'habitation avec bon nombre de jardins et, là encore, beaucoup de végétaux.

« C'est donc un merveilleux espace pour les abeilles noires avec qui je travaille. Elles trouvent quantité d'espèces à butiner et cela donne un miel fantastique. On pourrait croire que la pollution urbaine, des gaz d'échappement, le gâche, mais pas du tout. Notamment car il y a moins de pesticides en ville et notre miel a été testé, et il est 0 pesticide ! ».

Car donc, il y a eu récolte. Oh, toute petite pour cette première, à peine 4kg.

« Selon les années, et cela dépend bien sûr de la météo, une ruche peut donner entre 5 et 20kg de miel. Mais là, avec les trois premières ruches, on avait commencé très tard, à cause de la Covid, et la météo n'était pas en notre faveur. D'où cette petite production. ».

Et gustativement, que vaut-il ?

« C'est clairement un miel « toutes fleurs ». Il a un goût très fruité. Je dois encore faire effectuer des analyses, mais d'expérience, je pense que son goût vient de la glycine ».

Un miel que normalement, à terme, chacun pourra goûter.
Si cette première « cuvée » est trop minime pour être commercialisée, les prochaines le seront, et via l'amicale de la police, et via le Rucher de Vignerie.
Un miel qui s’appellera « le miel du poulailler », une trouvaille du directeur départemental de la Sécurité Publique lui-même !

« C'est lui qui a trouvé le nom, non sans humour ! Je n'étais pas forcement convaincu au début, mais finalement, c'est génial et ça s'impose naturellement. J'ai fabriqué des étiquettes à l'arrache, pour les premiers pots, mais je suis en train de travailler dessus, pour les améliorer, et le nom et la symbolique de la police nationale vont rester, c'est sûr ! ».

Le miel du poulailler, ou le miel de la police, comme une évidence. De là à surnommer désormais les policiers Maya, c'est une autre histoire...

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