Avec la flambée des prix du carburant, les vendeurs ambulants voient leurs dépenses monter en flèche. Sur le marché de la place Marceau à Limoges, les producteurs sont préoccupés et cherchent des solutions pour ne pas répercuter ces hausses de coûts sur leurs clients.
À plus de deux euros le litre de gazole, la facture explose pour les propriétaires de commerces ambulants. Alors, sur le marché de la place Marceau à Limoges, le moral des vendeurs est à l'image de la météo du jour : morose. Et pour cause, ils subissent de plein fouet cette hausse qui, à la longue, risque de remettre en question la fréquence de leurs venues.
140 euros pour un plein
Marion Fournière est productrice de fromages de chèvre à Saint-Martin-Sainte-Catherine dans la Creuse. Pour venir à Limoges, elle a parcouru près de 40 kilomètres et vient de payer son dernier plein 140 euros. Alors pour économiser, elle tente autant que possible de rentabiliser ses voyages en les regroupant autant que faire se peut.
Impossible pour elle, qui "vient au minimum deux fois par semaine à Limoges", de se passer de ces rendez-vous incontournables. "Tous les débouchés que j'ai sur Limoges, ça représente plus de la moitié de mon chiffre d'affaires, donc évidemment que je ne peux pas faire autrement que de venir", souligne Marion Fournière.
Un peu plus loin, Marcel Bounaix vend depuis 32 ans le fruit de sa production d’œufs, de volailles et de légumes. Pour lui aussi le marché est un point de vente important, mais, avec la conjoncture actuelle, il réfléchit à espacer ses venues depuis la Dordogne :
Si ça continue, je ne viendrai plus toutes les semaines, mais une semaine sur deux pour économiser.
Marcel Bounaix, éleveur de volailles.
Plus globalement, les producteurs constatent une hausse de coût sur l'ensemble des matières premières et le carburant s'ajoute à une liste de frais de plus en plus importante.
Éviter d'augmenter le prix des produits
Pourtant, l'un comme l'autre souhaitent faire leur maximum pour épargner leurs clients. "On peut pas répercuter le prix du carburant sur nos produits directement, car les clients c'est pareil, ils ont aussi cet impact là chez eux, donc c'est assez compliqué de trouver un équilibre qui convient à chacun" , explique Marion Fournière. Les solutions manquent, alors il ne reste que l'espoir, celui de voir les prix à la pompe diminuer.