Au départ de Perpignan, le convoi vert, qui aura transité par Toulouse, est attendu à Brive vers 17h et à Limoges à 19h ce jeudi 10 février. Il se dirige vers Paris où aura lieu le grand rassemblement des six convois opposés aux mesures sanitaires dans la journée de samedi.
Le convoi n'est attendu que ce jeudi soir, mais déjà au café dancing de Maison Rouge à Bonnac-la-Côte (au nord de Limoges), on s'y prépare. Dans la journée, quelques matelas seront installés pour les plus fatigués.
Le patron des lieux, Claude Morange est très clair, "ce sera l'auberge espagnole où chacun apportera à manger et à boire." Une précision d'autant plus importante que son établissement est toujours sous le coup d'une fermeture administrative pour cause de crise sanitaire et ne doit rouvrir que le 16 février.
Pour les accueillir, des dizaines de bénévoles s'activent. Et les réseaux fonctionnent pour trouver des hébergements aux marcheurs de la liberté.
Emmanuelle Laurin, infirmière de profession, s'active pour récupérer des matelas chez des particuliers ou dans des institutions. Elle qui refuse d'être vaccinée ne peut plus pratiquer son métier. Même l'agence d'intérim qui la faisait travailler jusque-là a fini par la suspendre. "Ce qui se passe est un scandale, obliger les personnes à se faire vacciner n'a aucun sens, sans oublier les cadeaux offerts aux jeunes pour recevoir leur dose. C'est un mauvais délire"
S'il lui est impossible de monter à Paris avec le convoi en raison de ses enfants, elle s'implique dans l'organisation de l'étape de Limoges de ce jeudi soir. "La solidarité passe aussi par la quête d'hébergements chez des particuliers, histoire de se reposer et de faire un brin de toilette. "On peut constater que la solidarité est très forte dans le limousin" souligne l'infirmière.
Le convoi en provenance de Toulouse (11h) s'arrêtera sur le parking du supermarché Cora en fin de journée avant de rejoindre le dancing de maison rouge vers 19h30.