500 jeunes taureaux reproducteurs de race limousine sont vendus chaque année aux enchères par le pôle de Lanaud, à Boisseuil. Ce jeudi 18 mars, 42 veaux haut de gamme ont ainsi trouvé preneur, dans un contexte qui reste difficile pour la filière.
Sur le ring du pôle de Lanaud, les plus beaux jeunes taureaux reproducteurs de la race limousine. Record du jour pour cette vente aux enchères sur Internet : 17 100 euros pour un dénommé Papillon. Elevé en Moselle, il va désormais vivre dans le Cantal.
Olivier Rambert, l’opérateur commercial, apprécie : "On a toujours un marché de connaisseurs (…) prêts à acheter du luxe, c'est-à-dire un animal de très haute qualité. C'est sur ce créneau-là qu'on ressent peut-être le moins la baisse du marché."
Pour faire face à la baisse de la consommation et au repli des cours, les éleveurs misent donc sur la qualité. Les jeunes taureaux se vendent près de 5 000 euros en moyenne.
Selon Pierre Reilhac, technicien commercial dans un groupement de producteurs, "les prix des reproducteurs ont baissé, mais heureusement, il y a encore des éleveurs qui y croient."
C'est le cas de deux éleveurs de Château-Chervix, en Haute-Vienne, qui ont choisi de s'associer pour acquérir un taureau baptisé Renoir, adjugé 3 400 euros.
Didier Blondy, l'un des éleveurs, explique : "S'associer, ça permet de miser un petit peu plus fort sur des bêtes un petit peu haut de gamme, et dans la mesure où on est voisin, on peut s'interchanger les taureaux."
Les qualités promises par l'ascendance de Renoir permettront peut-être d'augmenter les revenus des deux exploitations. Mais augmenter la qualité du cheptel ne suffira pas. Les deux éleveurs estiment qu'un effort sur les prix doit encore être fourni par l'ensemble de la filière, du vendeur d'aliments à la grande distribution.