Danyèl Waro était en concert le mardi 2 décembre au Centre Culturel Municipal Jean-Gagnant à Limoges, il livre à travers ses musiques son âme de poète et son œil sur l’Histoire réunionnaise.
Le maloya, blues de la Réunion comme support principal. Ce style musical interdit pendant longtemps, au même titre que les percussions comme le kayamb, est là, dans la représentation contemporaine de Danyèl Waro, pour contester les déportations des jeunes Réunionnais en Creuse dans les années 60.
Sous dénonciation, ils viennent, ils attrapent les instruments, ils confisquent les instruments, l’interdit fonctionne comme ça.
A travers cet art, le musicien et artiste s’inscrivait et s’inscrit toujours dans la résistance.
Il vient prendre la parole, il vient résister, c’est déjà une rébellion.
Faire résonner et raisonner l’Histoire
Ce style musical fait écho à l’Histoire. Entre 1963 et 1982, près de 2000 enfants, adolescents réunionnais ont été enlevés à leurs parents. Ils ont été emmenés dans la Creuse, région faible démographiquement dans les années 60. Leur rôle imposé en arrivant dans le Limousin était de repeupler les départements ruraux.
Non loin de notre région, Danyèl Waro sera en concert à Cahors le 6 décembre 2019.C’est un abus de pouvoir. Ils règlent les problèmes démographiques, ils règlent des problèmes comme la misère, ils déplacent, ils mettent là-bas, comme un pion.