A Limoges, des demandeurs d'asile en quête d'hébergement

Une partie des demandeurs d'asile évacués de l'ancien CRDP de Limoges en juin dernier cherchent toujours un hébergement. 
La plupart se sont retrouvés dans un nouveau squat et l'association Chabatz d'Entar est inquiète pour leur avenir. Certains pourraient être prochainement expulsés.
 

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Le 13 juin dernier, les locaux de l'ex CRDP de Limoges avaient été évacués par les forces de l'ordre. Plus de 80 personnes y avaient trouvé refuge depuis le 17 mai 2018, hommes, femmes et enfants, demandeurs d'asile pour la plupart.Selon la préfecture, après cette évacuation, 18 ménages comprenant 29 adultes et 26 enfants avaient été relogés par les services de l'Etat à Saint-Junien du 13 juin au 26 juillet.

Mais selon l'association Chabatz d'Entrar, aujourd'hui une grande partie des personnes évacuées en juin dernier se retrouvent dans divers lieux de la ville, la plupart dans un squat de l'avenue de la Révolution à Limoges.
 

Pas de place au 115


Dans cette ancienne usine de Gaz de France, environ 94 personnes dont 23 enfants habitent dans des conditions précaires en attendant un logement et une clarification de leur situation. Quand ils appellent le 115, le numéro d'urgence sociale, on leur répond qu'il n'y a plus de place.

L'association est inquiète pour l'avenir de ces réfugiés et demandeurs d'asile. Elle organisait une conférence de presse cet après-midi à Limoges.

Chabatz d'Entrar constate qu’il n’existe pas assez de places d’hébergement à Limoges et demande qu’une solution soit trouvée par la création d' environ 200 places.

Elle redoute qu'une procédure judiciaire soit engagée par la justice à l'issue d'une audience qui doit se tenir lundi 9 septembre à 8h45 au Tribunal d'instance de Limoges.

Elle déplore que, pour l'instant, aucune solution pérenne d'hébergement ne soit proposée par les pouvoirs publics.


 

L'association Chabatz d'Entrar réclamme la création de 200 places d'hébergement


De son côté, la préfecture de la Haute-Vienne estime dans un communiqué que "des solutions adaptées à chaque famille ont été proposées" et que "toute personne en difficulté d’hébergement, dont celles qui occupent illégalement depuis le 25 mai 2019 un nouveau bâtiment avenue de la Révolution à Limoges, doivent contacter le 115 pour bénéficier d’une orientation adaptée"

Elle rappelle également "qu’une jurisprudence récente du Conseil d’État établit qu’en l’absence de circonstance exceptionnelle empêchant la mise en oeuvre du départ volontaire suite à une obligation de quitter le territoire français, les personnes concernées ne peuvent prétendre à un hébergement par l’État, sauf urgence avérée et manifeste".

Une réponse qui ne satisfait pas le collectif. Selon lui il y a plus que jamais urgence à venir en aide migrants : en 2019, 1 migrant sur 7 serait mort en Méditerranée. 
 




 
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