L’incinérateur d’ordures ménagères de l'agglomération de Limoges va continuer à fonctionner pendant encore au moins 10 ans.
Cet outil vieillissant fait l'objet de travaux réguliers afin de rester aux normes. Mais une association de protection de l'environnement s'inquiète.



 

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Dans le nord de l’agglomération limougeaude, son architecture atypique et son panache de fumée blanche font partie du paysage depuis plus 30 ans :  l’incinérateur de Limoges Métropole, appelé Centrale Energie Déchets (C.E.D.L.M) brûle chaque année près de 100 000 tonnes de déchets.

Et il va continuer à le faire pendant au moins 10 ans.

C’est ce qui a été annoncé mercredi 12 février 2020 lors de la commission de suivi du site, qui se réunit chaque année pour faire le point sur ce site.
Un allongement de la durée de fonctionnement qui passe mal auprès de certains représentants des usagers :

Ce qui est dramatique, c’est qu’on a annoncé comme ça au détour d’une phrase qu’on en reprend pour 10 ans. Et ça c’est irresponsable, réagit Yvan Tricart, porte-parole de  Barrages nature Environnement.

Selon cette association, l’incinérateur pollue :

Il rejette dans l’atmosphère un millier de molécules et on en contrôle que 30. Même si elles sont au seuil, personne ne peut garentir que ces 1000 molécules ne sont pas dangereuses.


Mais difficile pour Limoges Métropole de se passer de cette structure : en plus d’être une solution de traitement pour les déchets, l’incinérateur permet également d’alimenter en énergie (eau chaude et chauffage) l'équivalent de 4 000 logements dans les quartiers de Beaubreuil, Ester Technopole et à l'Aquapolis.

Conséquence, il faut le prolonger :

Limoges Métropole fait tous les investissements nécessaires pour faire perdurer cet équipement, répond Jean-Noël Joubert, secrétaire de Limoges Métropole en charge de la gestion des déchets. C’est un équipement qui a des émissions avec des valeurs largement en dessous des moyennes autorisées.

Réglementation stricte

Comme la quinzaine d’autres usines d’incinération de déchets non-dangereux répertoriées en Nouvelle-Aquitaine, l’incinérateur de Limoges fait partie des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). A ce titre, il fait l’objet de contrôles réguliers et est soumis à une réglementation rigoureuse qui dépend de l'Europe (directive européenne 2000/76/CE du 4 décembre 2000 relative à l'incinération des déchets)  et au niveau national d’un arrêté ministériel en date de 20 septembre 2002, qui a depuis été largement complété.

Ces différents textes détaillent de façon précise le type de déchets incinérés (en fonction de leur teneur en substances, de leur provenance, etc.), les conditions d’exploitation ("qualité" des résidus, conditions de combustion  -à 850°C), les quotas des émissions de gaz et des rejets polluants autorisés dans l'air et dans l'eau...

La prévention des risques représente un volet primordial de cette réglementation, notamment dans le cadre la prévention de la pollution de l’air : les caractéristiques des incinérateurs, tels que la hauteur de la cheminée, la vitesse d’éjection des gaz issus de la combustion des déchets doivent respectés des normes précises.
Une plate-forme de mesure doit être implantée sur la cheminée afin de déterminer la composition et le débit des gaz de combustion rejetés dans l’atmosphère.

Quel avenir ?

D'ici 2022 la performance énergétique de l'incinérateur de l’agglomération de Limoges devra encore être améliorée.
Car il sera raccordé à la centrale biomasse du Val de l'Aurence et les contrôles seront plus contraignants.

A terme, ces nouvelles normes et surtout les objectifs de réduction de l’élimination des déchets, fixés par la loi de transition énergétique posent la question de telles structures.
 


 
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