Un individu a été interpellé jeudi dernier avec des armes illégales et des munitions, il comparaissait avant tout pour ses propos haineux envers les forces de l'ordre ou les Juifs. Il a été en partie relaxé par le tribunal de Limoges ce lundi 10 décembre.
Cité en exemple par Christophe Castaner pour dénoncer la haine envers les forces de l’ordre, Aurélien (le nom a été changé) a comparu pour les motifs suivants : organisation et la manifestation non déclarée, la provocation à l’attroupement armé et acquisition et détention d’armes illégales.
Agé de 35 ans, cet ancien militaire aujourd’hui agent de sécurité a été interpellé chez lui, jeudi 6 décembre. Lors de la perquisition menée à son domicile, les forces de l'ordre ont mis la main sur un revolver de calibre 357 magnum et un pistolet de calibre 7.65 et de très nombreuses munitions.
L’enquête avait été menée à Paris puis a été transmise au parquet de Limoges avant la perquisition. Ce sont ses propos sur Facebook qui l’ont conduit en justice.
La déclaration illustrant la haine envers la force de l’ordre et envers la République date de 2014. Mais ses récents propos ciblent particulièrement les Juifs et les Francs-maçons.
Des propos sur les réseaux à la réponse pénale
« Je fais beaucoup de conneries sur Internet, je m’emporte facilement », a déclaré le prévenu au cours de l’audience. Le ministère public a demandé 6 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.Surprise. Le tribunal a décidé de le relaxer pour les deux premiers motifs bien que le ministre de l’Intérieur souhaitait une peine exemplaire.
Les propos sur Internet nous pouvons tous en penser quelque chose. Nous sommes dans une ambiance particulière et le ministère public donne beaucoup de qualifications à des faits qui n’ont pas de réponse pénale, pense Maître Catherine Dupuy, avocate d'Aurélien
Aurélien a toutefois été condamné à 5 mois avec sursis et une interdiction de posséder une arme illégale pendant 5 ans.