Dans le cadre du Plan de relance, le Premier Ministre Jean Castex a annoncé mercredi 6 octobre une nouvelle enveloppe de 900 millions d’euros destinée aux « transports collectifs en site propre et pôles d’échanges multimodaux ». Limoges va recevoir 17 millions d’euros.
Sur les 187 candidatures déposées pour l’appel à projets « transports collectifs en site propre et pôles d’échanges multimodaux » lancé par le Ministère de l’écologie dans le cadre du Plan de Relance, deux projets ont été retenus pour la ville de Limoges. Les noms des lauréats ont été publiés par le Premier Ministre mercredi 6 octobre 2021. Concrètement la communauté urbaine de Limoges Métropole va recevoir de près de 17 millions d’euros pour l’aider à moderniser son réseau de transports en commun.
Les deux projets retenus sont :
- Le projet de création d’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) dont les travaux avec la construction d’une passerelle au-dessus de l’A20 sont en cours et devraient être achevés à la rentrée 2023.
Il y aura 200 bus par sens sur cette passerelle, soit entre 400 et 500 par jours. Ce qui veut dire que vous aurez à peu près un bus qui circulera par sens toutes les 6 minutes et demi
- Le second projet retenu par l'Etat est celui du futur Pôle d'Echange Multimodal (PEM) de Montjovis-Beaublanc. Ce pôle fera partie des 6 infrastructures multimodales qui seront implantées aux entrées de la ville de Limoges. Il accueillera les deux-roues, les piétons et les automobilistes pour faciliter les échanges avec les transports en commun.
Une bonne nouvelle donc pour les transports en commun limougeauds, mais qui ne sera pas suffisante pour rattraper le retard pris par la ville dans le domaine. C’est du moins ce que pense l’écologiste Damien Mazeau : « C’est bien qu’on prenne les opportunités. Mais ce n’est pas suffisant pour relever le défi du transport en commun pour une ville de la taille de Limoges ».
En novembre 2020, un rapport de la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine, portant sur la période 2013 à 2017, pointait déjà les difficultés financières de la STCLM et « le déficit d’offre du réseau » :
Malgré les efforts de réorganisation et de modernisation des infrastructures depuis 1985, la mise en œuvre du plan de développement urbain de 2003 n’a pas réussi à opérer un équilibrage entre le trafic automobile et les transports en commun. Il a été constaté le retard de la communauté urbaine en termes d’offre de transport et de temps de déplacement.
Consciente de ces difficultés, la communauté urbaine de Limoges poursuit son projet de réorganisation et de modernisation du réseau de bus sur l’ensemble de l’agglomération, lancé en 2018. Les 17 millions d’euros versés par l’Etat sont un coup de pouce dans ce vaste chantier.