Deux représentations sont prévues les 21 et 22 juillet au Théâtre de l'Union. Avec cette adaptation des Frères Karamazov, Sylvain Creuzevault termine son cycle de Dostoïevski. Au programme, une mise en scène moderne, et bourrée d'effets spéciaux.
Résumer 3h10 les 1000 pages des Frères Karamazov de Dostoïevski, c'est le défi que s'est lancé Sylvain Creuzevault. Dans ce roman, publié sous forme de feuilleton dans le journal Le Messager russe entre 1879 et 1880, on tente de savoir qui des frères a tué l'horrible père Karamazov.
Si l'intrigue policière tient en haleine le lecteur, elle n'est finalement qu'un prétexte à en croire le metteur en scène : " Il y a une dimension très philosophique et méytaphysique dans le texte. Mais aussi avec une grande drôlerie, car Dostoïevski pousse tellement les personnages au fond de leur personnalité qu'ils en viennent à ce renverser complètement : le rationel devient fou, le croyant quitte le monastère etc.. "
"Je trouve ça hilarant"
Loin des adaptations parfois très sombres de l'oeuvre du romancier russe, celle de Sylvain Creuzevault se veut à contre-courant. "Ma porte d'entrée c'est que je trouve ça hilarant. Un humour très grinçant, mais drôle quand même. J'aborde la pièce plus par l'humour et l'exubérance de la vie qu'on retrouve dans le texte, que part le côté psychologique et maladif des personnages."
Pour servir cette mise en scène parfois déroutante, le metteur en scène, s'appuie sur ses comédiens bien sûr, dont il fait lui même partie, mais aussi sur une multitude d'effets spéciaux. Lampes leds, Prises de vue au smarthphone retransmises en direct sur des écrans de télévision, et même une fumée articficielle qui vient encore plus perturber le spéctateur.
Sylvain Creuzevault, un néo-limousin
Initialement prévue pour être jouée à Paris au Théâtre de l'Odéon-Europe, mais reportée en raison des mesures sanitaires, l'adaptation de Sylvain Creuzevault, fera sa première au Théâtre de l'Union. Un choix naturel : "J'ai passé tout l'hiver et le printemps à faire des ateliers pour l'école d'art dramatique de l'Union. Quand il a fallu trouver un endroit pour préparer la pièce et la présenter ça m'a paru logique de le faire ici."
D'autant plus que sa compagnie "Le Singe" est basée depuis 2017 à une trentaine de kilomètres de Limoges, à Eymoutiers. Lieu où Sylvain Creuzevault et sa troupe ont transformé d'anciens abattoirs en salle de théâtre.
Pour les intéressés, sachez qu'il reste des places au Théâtre de l'Union pour la représentation du jeudi 22 juillet. Mais attention, il faudra bien penser à se munir d'un pass sanitaire valide.