En expérimentation depuis 5 ans dans 11 départements, la circulation inter-files est désormais interdite partout en France. Pourtant, les motards la plébiscitent. Ce samedi, dans les rues de Limoges, ils ont manifesté leur point de vue.
On pensait que la circulation des motos et des scooters entre les voitures, comme on peut le voir sur les périphériques, sur les rocades embouteillées, ou aux feux tricolores, quand les véhicules sont à l'arrêt, était autorisée. En fait, cette mesure, la circulation inter-files n'existe pas dans le code de la route et n'est donc pas enseignée dans les motos-écoles.
La CIF, c'est quoi ?
Depuis 2016, elle était cependant en expérimentation dans onze départements en France, l'Ile de France, le Rhône, les Bouches du Rhône et la Gironde. L'essai a pris fin, sans que la CIF, dans le jargon des motards la circulation inter-files, ne trouve un véritable statut.
Et cette décision du 1er février met les motards en colère.
L'intérêt de circuler entre les files
Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté leur désaccord ce samedi 20 février dans les rues de Limoges, comme dans de nombreuses villes de France.
Pour les motards, la circulation inter-files fluidifie la circulation, et évite les dangers, notamment quand des voitures sont à l'arrêt à un feu tricolore.
"L'accident qui pourrait se produire, qui serait le plus banal, c'est que quelqu'un bute une moto de l'arrière, qui s'encastre dans la voiture de devant, et on sait pas où sera le pilote", explique Daniel Lamargue, de la Fédération Française des Motards en Colère 87, comme on peut l'entendre dans le reportage suivant, dans lequel interviennent également Thierry Clement, de la FFMC 87 et Léa Dugény, motarde en colère :
L'amende encourrue pour un motard qui circule entre deux files est de 135 euros avec un retrait de trois points sur le permis de conduire.
Une autre expérimentation de la circulation inter-files devrait être lancée dans d'autres zones dans les semaines à venir.