Une subvention de 16,4 millions d'euros vient d’être accordée par l'État à Limoges Métropole, candidate à l'appel à projets « Transports collectifs en site propre et Pôles d’échanges multimodaux ». Ce sont deux projets qui sont retenus
C'est une subvention globale de 16,4 millions d'euros qui vient d’être accordée par l'État à Limoges Métropole, et ce pour deux projets retenus :
- celui du pôle d’échange multimodal du quartier de Montjovis-Beaublanc
- et celui du bus à haut niveau de service (BHNS) avec deux lignes, une ligne A entre le quartier prioritaire de Beaubreuil et le CHU pour laquelle les travaux ont débuté avec la création du pont au-dessus de l’A20. Une ligne B, dans un deuxième temps, entre le quartier du Val de l’Aurence et Panazol
Des élus qui ne cachent pas leur satisfaction
En ces temps de restrictions budgétaires, être retenu parmi 187 dossiers au niveau national, c’est une bonne nouvelle en soi… Mais surtout, les élus de Limoges Métropole n'espéraient pas tant :
- soit 490.000€ pour financer le pôle multimodal du quartier de Montjovis-Beaublanc
- Plus de 12.080.000€ pour créer la ligne A du Bus à haut niveau de service, entre le quartier prioritaire Beaubreuil et le CHU
- 3.800.000€ pour la ligne B du Val de l’Aurence et Panazol.
"Ce sont des sommes qui vont nous permettre de mener sereinement la modernisation du réseau », souligne le président de Limoges Métropole, Guillaume Guérin.
Un dossier bien ficelé
Certes, il y a eu des appuis politiques : celui notamment du ministre des transports, ancien député de la Haute-Vienne, Jean-Baptiste Djebbari, et une écoute attentive du Premier ministre, Jean Casteix. Mais les élus ont tenu surtout à rendre hommage aux services qui travaillent sur le dossier de cette modernisation depuis sept ans.
« Les appuis n’auraient pas suffi si le dossier n’avait pas été bien ficelé » a tenu à souligner le Président de Limoges Métropole
"C’est le résultat d’un travail collectif au service de l’intérêt général, avec une vision commune, qui va nous permettre de récupérer des années de retard… C’est un challenge qui nous attend, avoir un réseau de transports décarbonnés, en désengorgeant le centre-ville de Limoges" précise Emile-Roger Lombertie, vice-président de Limoges Métropole
Et le vice-président de préciser que Limoges Métropole était la dernière communauté urbaine à ne pas avoir modifié son plan de déplacement urbain et de s’être équipée de telles infrastructures.
Concrètement, quels changements ?
L’objectif est de viser 80% du réseau avec 0 émission de gaz à effet de serre, conformément aux directives du ministère de la Transition écologique, et ce à horizon 2030.
C’est aussi la volonté de désengorger le centre-ville, au niveau de la place Winston Churchill et de l’Opéra. La ligne A du futur BHNS est celle qui transporte le plus de passagers, près de 23.000 par jour. Elle est longue de quatorze kilomètres. Cette ligne comme la ligne B desserviront les quartiers prioritaires de Beaubreuil et du Val de l’Aurence qui bénéficient d’un plan de rénovation urbaine. Le chantier de la ligne A devrait débuter en 2024 pour une livraison en 2026. La mise en service de la ligne B est quant à elle prévue en 2030.
Ce n’est pas la fin des trolleys
Quant au choix du remplacement de la flotte, Limoges Métropole laisse la main à la conférence des maires en fin d’année. Actuellement trois scénarii sont à l’étude, car les techniques évoluent. Le choix se portera t-il sur une part en thermique ? ou à l’hydrogène ? Ou hybride ? avec une recharge en fin de ligne ou pendant la nuit ? Faudra-t-il changer la totalité des machines ou non ?
Ce sont des choix politiques qui sont à prendre par les maires avance Guillaume Guérin. "Nous choisirons la méthode la plus simple et la plus efficace" ajoute Emile-Roger Lombertie, maire de Limoges.
La circulation multimodale, bus-voiture-vélo-piéton, est l’avenir. Il s’agit d’une réflexion incontournable qui s’impose désormais à toutes les agglomérations. Beaucoup de villes – Pau, Angoulême, Lorient… - la pratiquent déjà et ont inspiré les élus. L’objectif étant d’encourager les automobilistes à laisser leur voiture au garage ou en périphérie des centres.