Samuel Hartman pratique une discipline peu courante et qui véhicule encore beaucoup de clichés : le bodybuilding, une passion transmise par son père. À 21 ans le jeune limougeaud a été sélectionné pour une compétition internationale. Alors, il s'entraine dur. Rencontre.
À la conquête de la perfection, celle de son propre corps.
Samuel Hartman façonne jour après jour chacun de ses muscles avec force rigueur et passion.
Dans son viseur : Los Angeles pour les championnats du monde de bodybuilding en fin d'année. Deuxième aux championnats de France en catégorie Junior, le jeune limougeaud a été sélectionné pour l'épreuve suprême. Alors Samuel s'entraine inlassablement.
"Il ne faut rien lâcher, il faut aller jusqu'au bout pour aller au plus loin. C'est ce qui me plait, ce défi de toujours chercher à se surpasser."
Sportif dans l'âme Samuel Hartman a pratiqué le Parkour, une discipline acrobatique et urbaine, à haut niveau pendant plusieurs années. Et c'est pour équilibrer sa morphologie qu'il s'est progressivement essayé à la musculation. Un coup de cœur qui n'est finalement pas totalement anodin.
À la tête d'une salle de sport son père a pratiqué le bodybuilding. Aujourd'hui il prend le rôle d'entraineur : "Dans les phases difficiles où il faut pousser son enfant dans ses retranchements et que l'on sait qu'il souffre, et qu'il faut pousser le curseur encore un peu plus loin, parfois c'est compliqué d'enlever la casquette de papa et de ne garder que celle d'entrâineur, mais bon, c'est une belle expérience pour moi aussi," précise Bernard Hartman.
Un jour de repos pour cinq jours d'entrainements, c'est le rythme que s'impose Samuel. Le moindre muscle est sollicité à l'extrême. Pour le bodybuilder cela demande une connaissance absolue de son corps, de ses sensations internes, et bien sûr, un mental infaillible.
Entre entrainement, repos et diététique ce sport ne répond qu'à un seul maitre mot : discipline.
"Même quand on a pas envie on mange, même quand on a pas envie on s'entraîne, même quand on a pas envie on va se coucher tôt," énonce, telle une devise, Samuel Hartman. "Je fais six repas par jour, quatre solides et deux au shaker [en poudre NDLR]."
Le jeune homme s'interdit de céder à toute tentation. "J'aime bien faire des petites soirées avec mes amis, mais j'emmène mes repas, j'emmène mes shakers, dès que ça sonne c'est l'heure, mais j'arrive à gérer comme il faut."
Samuel Hartman pratique le culturisme depuis trois ans et très vite il a été confronté aux clichés qui entourent la discipline. Certains mots reviennent sans cesse : gonflette dopage ou encore narcissisme. "Si on se regarde dans la glace c'est plutôt pour se critiquer, pour aller chercher le défaut. Pour dire, là j'ai pas assez de galbe, là j'ai grossi, là j'ai séché. C'est pour se poser des questions tout simplement, plus que pour se dire qu'on est super."
Jusqu'à l'échéance mondiale de novembre Samuel Hartman va donc suivre ce rigoureux, et parfois douloureux, chemin vers le corps parfait, sans relâche et avec une volonté de fonte.