Ce lundi 8 août 2022, un jeune basketteur limougeaud comparaissait devant le tribunal de Limoges pour avoir participé aux violences qui se sont déroulées dans le quartier du Val de l'Aurence la semaine dernière. Il a été condamné à 2 ans de prison avec sursis.
Différentes rumeurs circulaient quant au nom du jeune espoir du basket interpellé en fin de semaine dernière, après l'épisode de violences survenu dans les nuits des 1er au 3 août 2022 dans le quartier prioritaire du Val de l'Aurence.
Mais ce lundi 8 août 2022 après-midi, c'est bien Mamadou Kalifa Sakho, 21 ans, originaire du Val de l'Aurence, qui est arrivé au Tribunal de Limoges dans le cadre d'une comparution immédiate. Les motifs de sa comparution étaient: "violence sur un fonctionnaire de la police nationale sans incapacité" et "participation avec arme (en l’occurrence des pierres NDLR) à un attroupement".
Devant le juge, le jeune homme a reconnu avoir jeté une dizaine de pierres, dans la nuit du 1er au 2 août 2022. Ce sont les caméras de vidéosurveillance qui ont permis de le reconnaître et de suivre ses mouvements ce soir-là. Lorsque la présidente du tribunal l'a questionné sur ces agissements, il s'est excusé.
Lors de cette audience, son avocat commis d'office a voulu faire valoir le parcours professionnel de son client et son ascension sociale. Ce jeune homme, issu d'un des quartiers les plus pauvres de Limoges, est en effet parvenu à intégrer une université américaine où il est l'un des espoirs du basket. Mamadou Kalifa Sakho qui a fait partie des effectifs du CSP de Limoges U21 de 2018 à 2021, a également été sollicité par plusieurs universités américaines pour des propositions de bourses. C'est pour cette raison qu'il vient de passer un an aux Etats-Unis. Il est rentré en France il y a seulement une dizaine de jours.
Mais à l'issue de l'audience, le procureur de la République a réclamé 6 mois de prison ferme. Après quelques minutes de délibération, le jeune espoir du basket a finalement écopé de 2 ans de prison avec sursis. Il est interdit de séjour au Val de l'Aurence pendant 2 ans.