Cette structure limougeaude est assez méconnue : le pôle des blessés de l'encéphale. Des premiers jours après l'accident jusqu'à parfois plus de 20 ans plus tard, des spécialistes accompagnent au quotidien les personnes victimes de blessures au cerveau.
Choc lors d'une collision sur la route, accident vasculaire, anoxie voire simple chute, suite à ces traumatismes, ils ont tous eu des lésions au cerveau. Des victimes suivies au centre hospitalier d'Esquirol par le Pôle des Blessés de l'Encéphale.
Une structure à la fois sanitaire et médico-sociale qui accompagne des personnes ayant eu une lésion cérébrale, c'est à dire une blessure au niveau du cerveau.
Docteur Stanley Bordechef, pôle des blessés de l'encéphale
La première prise en charge a souvent lieu aux urgences. Après quelques jours, jusqu'à parfois des dizaines d'années plus tard, les victimes de lésions cérébrales sont suivies.
Dans ce pôle réparti sur deux sites et près d'une douzaine de services, les malades sont accompagnés, du cas le plus anodin jusqu'au plus végétatif.
Il faut beaucoup d'unités pour répondre à tous les besoins de cette population en matière de réinsertion professionnelle, auprès de la famille, dans le milieu social...
Dr Stanley Bordechef
Praticiens, kinés, aides-soignantes, psychologues...une centaine de personnes prend chaque année en charge quelque 200 patients en hospitalisation et plus de 1000 en consultations.
Ebauché dans les années 80, quasi unique en France, le pôle a fait tache d'huile, il reste une référence notamment en Nouvelle Aquitaine.
En post-soins, l'Unité d'Évaluation, de Réentrainement et d'Orientation Socioprofessionnelle (UEROS), aide les lésés cérébraux à se réinsérer dans leur quotidien comme dans une future vie active.
Pour des choses très pratiques comme prendre des repères pour le bus, jusqu'à se présenter dans une association pour du bénévolat ou des loisirs ou auprès d'un employeur.
Cécile Enselme, psychologue au sein de l'Unité d'Évaluation de Réentrainement et d'Orientation Socioprofessionnelle
Lucas, 20 ans, polytraumatisé, est suivi depuis six mois par l'UREOS. Il n'en revient pas de constater ses progrès.
C'est quelque chose qui m'apporte énormément au quotidien. Je me sens un peu plus moi-même et pas juste un personnage qui se dit "ma vie, elle est comme ça et ça ne changera pas".
Lucas, polytraumatisé
Une lésion cérébrale n'est pas une simple cicatrice. Elle est là pour la vie entière. Des structures comme le Pôle des Blessés de l'Encéphale permettent dans le meilleur des cas d'en retrouver une.