"Me cacher pendant quatre ans, ce serait compliqué", cette commune replonge dans le passé pour célébrer les 80 ans de la Libération

Il y a quatre-vingt ans, en 1944, Limoges était libérée du joug allemand. Un anniversaire fêté par la ville avec la participation d'une quinzaine d'associations de toute la Nouvelle-Aquitaine. Au programme, un retour dans le passé, jusqu'au 21 août, jour de la libération de la ville de Limoges par le Colonel Georges Guingouin et ses hommes.

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En montant à l'arrière de ce camion militaire où s'affiche en lettres peintes "Guingouin ... Vive la France libre", le jeune Joseph Jeandillou souhaitait ressentir la joie des Limougeauds et des résistants lorsqu'ils apprirent, au soir de ce 21 août 1944, la reddition des Allemands. Et c'est réussi.

"Tenir quatre ans à me cacher dans la forêt"

Porte-drapeau pour l'ANACR, l'Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance, le jeune de 15 ans, dans ses vêtements d'époque, confie son bonheur de participer à l'événement et de partager cette page de l'histoire de la ville.

Je me dis que moi, à leur âge, si là, je devais tenir quatre ans à me cacher dans la forêt, ce serait très compliqué, vraiment.

Joseph Jeandillou,

porte-drapeau pour l'ANACR

Léo Salomon-Fontes, du même âge, est venu avec ses parents assister à la parade des véhicules militaires et civils de l'époque, à travers les rues de Limoges. Des images qui font écho à son enseignement reçu en troisième. "On a beaucoup étudié en histoire. On voulait observer à quoi cela pouvait ressembler en vrai. On trouve que c'est important", indique le jeune homme.

La parade est partie de l'ancien terrain militaire nommé Le mas de l'âge à Couzeix, pour parcourir tous les points de fortifications allemandes qui ont permis de maintenir la ville occupée pendant ces quatre années. Une soixantaine de véhicules ont défilé dans les rues. Des engins lourds de plusieurs tonnes, à une moto parachutable pesant à peine quelques kilos, qui ont ravi le public qui criait sa joie depuis les trottoirs.

De voir tous les sourires des gens, sentir qu'ils sont heureux de nous voir, c'est génial !

Benoît,

bénévole

Pour l'association Jadis animations historiques du Vigeois en Corrèze, il ne s'agit pas ici d'une commémoration, mais d'une fête pour s'immerger dans ce qu'était la France pendant cet été 44.

Des Américains à Limoges

L'événement, préparé depuis un an par cette association, mobilise tous les passionnés de restauration de ces tractions, jeeps et autres ambulances ou camions de pompiers... Ce dernier étant peut-être le seul à avoir une légitimité historique pour être un ancien véhicule de la caserne de la Mauvendière à Limoges.

Les connaisseurs de l'histoire de la Libération de Limoges, ont pu s'interroger sur la présence de GI, ces soldats américains, et celle d'un Général Patton, dont la troisième armée pour libérer la France est passée en Normandie et en Bretagne, mais pas en Limousin. Ici, les Allemands ont en effet signé leur reddition sous la seule pression des résistants et maquisards. 

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Parade dans les rues de Limoges d'une soixantaine de véhicules militaires et civils des années 40 et reconstitution d'un camp militaire au "mas de l'âge" à Couzeix ©Isabelle Rio Nassuf Djailani Marion Haranger France 3 Limousin

Le site de Couzeix a retrouvé son camp militaire, reconstitué pour l'occasion et ouvert au public jusqu'à dimanche. Les véhicules y restent en exposition, jusqu'à leur nouvelle sortie prévue samedi 17 août. Ils prendront cette fois la direction du Champ-de-Juillet puis celle des rues de Limoges. La parade passera place Denis Dussoubs, avenue de la Libération, rue Général Cerez, au carrefour Tourny, impasse de Tivoli où la Gestapo y avait son siège dans une villa détruite en 1978, avenue Garibaldi, place Wilson et bien sûr devant la mairie, où se trouve une exposition sur la résistance limousine. 

Le musée de la résistance est également ouvert gratuitement ce vendredi 16 août, pour une visite de l'exposition temporaire sur la libération de Limoges.

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