Le ministre de l’Agriculture condamne l’action menée par la Confédération Paysanne à Limoges

La cinquantaine de miltants de la Confédération Paysanne a été délogée en force cet après midi à Limoges. Les manifestants, qui demandent le paiement des aides de la PAC, séquestraient depuis ce matin les responsable de l'Agence de Service et de Paiement. Le ministre réagit.

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Les militants de la Confédération Paysanne qui retenaient ce mardi 29 août 2017 contre leur gré le PDG et le secrétaire général de l'Agence des Services et de Paiement, chargée notamment de distribuer les aides de la PAC, ont été évacués par les forces de l'ordre cette après midi à 15 heures.

Les militants du syndicat occupaient le siège national de l'ASP (à Limoges) depuis lundi pour protester contre les retards de paiement des aides de la Politique agricole commune (PAC). 

Le ton est monté dans la matinée lors d'une réunion entre le PDG de l'Agence et une délégation d'agriculteurs, et ces derniers ont alors décidé de retenir les dirigeants dans une salle de réunion vers 9H30. Des manifestants bloquaient par ailleurs l'accès aux parkings des agents de l'ASP, et la sortie de ceux déjà dans l'agence.

Peu avant l'évacuation des manifestants par les CRS, dans un communiqué, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a "condamné" l'action des militants de la Confédération paysanne et "dénoncé la pression psychologique induite sur les personnels de l'Agence". Pour le ministre, "cette action pénalise l'ensemble des agriculteurs, les agents de l'ASP étant mobilisés pour le versement des aides européennes".

Stéphane Travert a rappelé que, "dès son entrée en fonction, il s'est saisi de cette question cruciale du paiement des aides PAC non versées au titre des années 2015 et 2016", se rendant à l'ASP à Limoges et "confirmant l'échéancier de versement sur lequel le gouvernement s'est engagé le 21 juin".

"En posant des conditions impossibles comme préalable à toute négociation, le ministre a volontairement rompu le dialogue avec les paysannes et les paysans, pourtant venu(e)s avec des propositions précises", a dénoncé la Confédération paysanne après l'évacuation.

Le syndicat estime que "le ministère n'apporte aucune réponse aux points soulevés par la Confédération paysanne, ni sur l'augmentation des aides à la trésorerie, ni sur la prise en charge des frais bancaires dus au retard de paiement, ni sur les contrôles", pression supplémentaire pour des exploitations déjà mises en difficulté par le retard des aides PAC.

Le secrétaire national de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, présent sur place a également dénoncé un "échéancier pas satisfaisant" et demandé une nouvelle fois que les "aides à l'agriculture bio et à l'agriculture paysanne ne soient pas le parent pauvre" des versements.

La Confédération est dressée depuis des mois contre "l'urgence absolue" que vivent des agriculteurs en attente de versements d'aides de la PAC,
encore pour 2015 et pour 2016. Des retards accumulés qui concernent surtout les aides à l'agriculture bio et aux mesures agro-environnementales et climatiques (Maec), dénonce le syndicat.

L'ASP a rappelé lundi qu'elle était engagée sur l'échéancier accéléré promis fin juin par le ministère, et qui portait sur un règlement en novembre des aides bio et Maec 2015, et avant mars 2018 des mêmes aides au titre de 2016.

 

Evacuation musclée de l'Agence de Services et de Paiements à Limoges.... Les militants de Confédération Paysanne ont été délogé par la police, après avoir séquestré le directeur de l'établissement pendant près de 6 heures. Réaction du ministre de l'agriculture. ©France 3 Limousin

 

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