Monseigneur Jacques Perrier a choisi Limoges pour vivre une retraite paisible. L’évêque émérite de Lourdes a eu une vie professionnelle hors du commun mais se montre très sobre et pudique.
Jacques Perrier est né le 4 décembre 1936 à Paris. Il a choisi Limoges au moment de la retraite, car il a un peu de famille dans notre région.
A l’âge de 7 ans, il a su qu’il deviendrait prêtre. Une vocation dont il a parlé à ses parents. Pour que le petit Jacques soit un enfant et un adolescent comme les autres, son père et sa mère n’ont rien dit à personne : « C’est resté secret dans la famille. Seuls mes parents le savaient, pas mes 6 frères et sœurs, pour qu’il n’y ait pas de pression. J’ai vécu une enfance normale au lycée. Je suis fruit de l’enseignement public ».
Sur sa vocation et sa rencontre avec Dieu, Monseigneur Perrier se veut très discret. A l’évidence, c’est un sujet sensible, qui l’émeut : «C’est le seigneur qui m’a trouvé. Mais je n’en dit pas beaucoup plus, car sur ces choses-là, chacun a droit à une petite part de mystère. J’estime que le fin fond de l’être, il faut le garder un peu pour soi ».
Ses débuts
Il est entré au séminaire à 19 ans, après des études supérieures en lettres classiques à l’université de la Sorbonne.
Ordonné prêtre en 1964 dans l’archidiocèse de Paris, il a débuté comme aumonier étudiant. C’est pourquoi on lui a confié l’organisation d’une veillée entre les jeunes et le pape Jean Paul 2 au parc des princes en 1980.
C’est quand même 50 000 places. Ça m’a beaucoup marqué. Je n’ai eu que 43 jours pour tout organiser. Il n’y avait ni lieu, ni programme ni rien du tout ».
Auréolé de cette belle réussite, Jacques Perrier, qui faisait partie de l’entourage du cardinal Lustiger, a été nommé curé de Notre Dame de Paris en 1983. Il y restera jusqu’en 1990 et en profitera pour contribuer à la création de radio Notre-Dame.
Evêque
En 1990, Jacques Perrier est nommé évêque de Chartres, avant de devenir évêque de Lourdes en 1998.
C’est comme gardien de la grotte qu’il accueillera successivement les papes Jean Paul 2 et Benoit 16 : « Je suis plutôt un homme d’action, de décision. Pour s’occuper de Notre Dame de Paris ou de Lourdes, il vaut mieux avoir un peu d’esprit d’organisation. »
Sur ses fonctions successives, Monseigneur Perrier se veut très humble. Il a juste le sentiment de s’inscrire dans la continuité d’une très longue histoire : « Je n’ai pas fait d’autobiographie. Je ne ferai jamais de mémoires. Vous pouvez être tranquilles. Je préfère écrire sur les autres, comme Edmond Michelet ».
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