Depuis 1875, la gare Montjovis est la porte ferroviaire des habitants de Limoges vers les Charentes et l'Océan. Son trafic est désormais limité et son avenir est lié au sort incertain de la ligne Limoges-Angoulême.
Bien sûr, il y a la gare des Bénédictins, monumentale et imposante, dont la silhouette est connue bien au delà des frontières de l'Héxagone.
Mais à Limoges, cachée au creux d'un des anciens faubourgs industriels de la ville, la petite gare Montjovis tient une place particulière dans le coeur des limougeauds.
Connue des seuls "initiés", elle conserve sa clientèle de voyageurs fidèles et attachés à ce service ferroviaire de proximité.
Plus âgée que sa grande sœur des Bénédictins, la Gare Montjovis a été inaugurée en 1875 par la compagnie des chemins de fer des Charentes.
Au cœur du quartier industriel de la ville, elle alimentait de nombreuses usines de cuir ou de porcelaine en matières premières et permettait d'écouler la production.
une porte vers les Charentes et l'Océan
Pendant longtemps, elle aussi été la porte de Limoges vers l'Atlantique.
Au siècle dernier, de nombreux Limougeauds ont découvert la mer pour la première fois à Royan ou dans les îles de Charente-Maritime en empruntant le train qui partait de Montjovis.
Avec sa gare des tramways, elle a aussi longtemps été un centre névralgique des transports en commun de la ville.
Les nombreux entrepôts de la gare de marchandises viennent d'être vendus.
Ils seront détruits pour construire des logements.
Quant à la gare de voyageurs, malgré de nombreuses rumeurs sur son sort, elle conserve, pour l'instant, sa clientèle et son guichet.
Avec son atmosphère surannée, la gare Montjovis a désormais son avenir suspendu à la pérennité incertaine de la ligne Limoges Angoulême.
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