Les chercheurs peuvent aussi sortir de leur laboratoire. Et c'est ce qu'ils font tout au long de la soirée à la Faculté des Sciences pour faire découvrir les sujets de leurs recherches. C'est vulgarisé, c'est ludique, c'est imprévu et mystérieux. C'est ouvert à tous.
C'est une initiative de la Commission européenne. La Nuit Européenne des Chercheurs est l'occasion d'échanger, de façon vulgarisée, avec les scientifiques de toutes les disciplines.
Toute la soirée, les chercheurs de l'Université de Limoges invitent le public à découvrir leur métier, avec des animations ludiques et variées, loin du cliché qu'on a du chercheur dans son laboratoire.
Le thème retenu cette année : l’imprévu.
16 animations présentent à partir de 18h30 le quotidien et les recherches de ces chercheurs et chercheuses. Des dispositifs individuels ou collectifs pour captiver l'attention et surprendre.
Vous êtes par exemple invité à vous immerger à l’aveugle dans les travaux de recherche d’un chercheur et à vous laisser surprendre par son récit ponctué de sons, de bruits… Des sessions de 20mn animées par la radio Beaub'FM comme "percevoir la réalité virtuelle sans la voir" ou "la route vers l'infiniment petit"...
Les chercheurs du laboratoire XLIM vous invitent quant à eux à faire sortir une lumière d'une boîte, un atelier ludique pour apprendre le principe de fonctionnement d’un laser et d’une fibre optique.
Céramique, électromagnétisme, photonique, biologie, pharmacologie, transplantation... beaucoup de disciplines peuvent surprendre.
L'un des ateliers permet même de se projeter comme chercheur et de se confronter aux choix et options qui peuvent se présenter au fil de la recherche. Des rendez-vous avec Amel Chehbani, doctorante au laboratoire XLIM, qui travaille sur la télésurveillance de la santé des nouveaux nés, Geneviève Feuillade, professeur en chimie de l’Environnement au laboratoire E2LIM, qui travaille sur les polluants dans l’environnement et Marion Millot, du laboratoire Peirene, qui travaille sur les propriétés d’un champignon pour créer des antibiofilms.
On apprend aussi comment un imprévu pendant l'époque néolithique a bouleversé l'évolution de la céramique. L’être humain a en effet d'abord remarqué que lorsqu’il oubliait un vase en terre à côté du feu, il devenait solide et plus dur. Mais il restait poreux et absorbant, jusqu'à ce que des céramistes égyptiens déposent une couche vitreuse en surface du vase : l’émail ou glaçure. Aujourd'hui, des céramiques techniques à haute valeur ajoutée trouvent des applications dans le médical, l’aéronautique, l’énergie et les transports. Ce sont les sujets de recherche développés par l’IRCER. Animé par des chercheurs de l’Institut de Recherche sur les Céramiques.
Rendez-vous ce soir de 18h30 à minuit à la Faculté de Droit et des Sciences de Limoges, 5 rue Félix Eboué à Limoges.