Au marché de Panazol, le retour aux affaires des commerçants "non-essentiels" est troublé par une décision du maire, qui a scindé en deux les étals. D'un côté, les commerces de bouches et de l'autre les vendeurs de produits manufacturés.
Ce devait être le grand jour, celui du retour des affaires. Les commerçants itinérants, jugés "non essentiels", s'apprêtaient à retrouver leur emplacement sur le marché de Panazol. Mais, durant le second confinement, la mairie a pris une décision inédite : scinder en deux les étals. D'un côté, se concentrent les denrées alimentaires et de l'autre les produits manufacturés.
Une mesure qui excède les commerçants : "La plupart des gens ont leur parcours quand ils vont au marché, explique Jessy Ferrari, vendeuse de charentaises. Et si l'on n'est pas à notre place, on ne nous trouve pas."
A quelques étals de là, une personne âgée, lunette de soleil sur le nez et bonnet enfoncé sur la tête, semble perdue : "Ils ont tous changé de place. Là, il y avait une marchande de vêtements, elle est pas."
Une mesure "temporaire"
Déjà à cran après un mois de renconfinement, les commerçants s'en remettent donc à la municipalité : "On n'a plus qu'un mois pour travailler avant Noël, on aurait attendu du maire qu'il nous aide", regrette Jessy Ferrari."Nous n'avons pas assez souffert des deux confinements ? On souhaite nous enfoncer", renchérit une autre commerçants.
Le maire est alors pressé de réagir. "On est à la fois soumis à des règles sanitaires et aux mesures de protection en raison des risques d'attentats terroristes", commente Fabien Doucet.
L'élu craint que la situation évolue une fois de plus dans les prochaines semaines, contraignant la municipalité à revoir son organisation. "J'ai souhaité temporiser en séparant les commerces alimentaires et non-alimentaires. Mais ce n'est que temporaire", insiste-il.