Dans une partie longtemps confinée à l’ennui, le CSP, au contraire de ses derniers matchs, a su se réveiller et s’imposer largement face aux lituaniens de Vilnius, 82 à 61, lors de la deuxième journée de l’Eurocup.
Pour la faire courte, on ne devrait pas parler de cette rencontre, pas avant du moins qu’elle n’ait atteint la moitié du troisième quart-temps !
Ou alors, il faudrait évoquer cette soporifique ou lénifiante ambiance qui nimbait Beaublanc, creux, amorphe, apathique ! Du rarement vu en Coupe d’Europe…
De joueurs qui, hormis Semaj Christon peut-être, étaient à l’unisson de la salle, sans qu’on ne sache vraiment s’ils donnaient le la ou le suivaient…
De ce score famélique à la mi-temps, 33-31 en faveur du CSP, un CSP qui avait abandonné le rebond, et qui profitait plus de la maladresse lituanienne que de son talent pour mériter ce maigre avantage…
En fait, tout le monde avait en tête l’invraisemblable défaite du week-end dernier chez les Metropolitains 92, et se disait que si un Limoges si brillant d’abord avait pu ainsi s’incliner, qu’allait-il se passer avec un CSP si…moyen ?
Et puis arriva donc cette moitié de troisième quart…
Insensiblement d’abord, parfois à trois points, parfois au rebond, parfois en serrant leur défense, les hommes d’Alfred Julbe commencèrent à poser la main sur la rencontre.
Vilnius, méconnaissable si l’on se souvient que l’équipe lituanienne avait défait l’ogre Krasnodar la semaine précédente, Vilnius donc n’arrivait plus à combler l’écart.
Et de 58-54 à l’entame du dernier acte, le score enfla jusqu’à ce copieux 82-61 final, le CSP déroulant et n’oubliant pas (ce qu’on avait pu lui reprocher parfois l’an dernier), de soigner le point-average.
Semaj Christon et Vee Sanford auront été, comme souvent, pour beaucoup dans la réussite de Limoges, sans oublier Hugo Invernizzi qui va de mieux en mieux, match après match.
En fait, Alfred Julbe semble vouloir s’appuyer sur un gros 5 de départ (Ginyard, Christon, Conklin, Sanford et Boutsielle ce soir), mais ne rechigne pas à le changer totalement par moment, et dans plusieurs formules, comme s’ils créaient des équipes spéciales telles qu’on en voit en football américain, lors de séquences bien précises.
Alors que retenir, un rien pisse-froid, ce match qui failli basculer dans l’ennui le plus totale ou au contraire, un rien enthousiaste, cette « grosse » victoire ?
Sans doute un peu des deux !
Mais ce qui est sûr, c’est qu’entre le Limoges brillant mais défait de Levallois, et le CSP laborieux mais vainqueur de Vilnius, il n’y a pas photo, et même Beaublanc a fini par se réveiller pour le célébrer.
Au fait, ce serait bien de confirmer, dès samedi contre Monaco…
Bien, mais pas facile !