Le 34e congrès du syndicat CGT des cheminots de Limoges s’est ouvert ce jeudi 25 novembre en présence de Philippe Martinez. Le secrétaire général de la CGT insiste sur l’importance du maintien de l’étoile ferroviaire limougeaude.
C’est au centre CHEOPS de Limoges que les syndicats de cheminots de la région se sont retrouvés ce jeudi 25 novembre pour le 34e congrès du syndicat limougeaud. Parmi eux Philipe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Sa présence souligne l’importance des discussions prévues tout au long de ces deux journées de réunion.
La défense des petites lignes
Au programme de ce jeudi, la question de l’étoile ferroviaire limougeaude et la défense des petites lignes disparues comme Limoges- Angoulême ou Limoges-Brive en passant par Saint-Yrieix-la-Perche. Pour le secrétaire général de la CGT, la défense de ces axes est primordiale.
Évidemment que l’on peut éviter leurs fermetures. Le transport ferroviaire est plus que jamais d’actualité. Quelle meilleure solution que le train, qu’il s’agisse du FRET ou du transport de voyageurs, pour préserver la planète ?
Au-delà des questions écologiques, c’est bien l’aspect social qui est au cœur des débats. Pour Hervé Six du syndicat CGT cheminots de Limoges, les conséquences d’une fermeture de ligne sont désastreuses en termes d’emplois et de service public.
Prenez l’exemple d’une ligne comme Limoges-Angoulême qui a fermé en 2018. On compte à peu près 100 emplois disparus entre les contrôleurs, les conducteurs, les agents en gare.
Le but de ces rencontres est de préparer des propositions concrètes pour défendre ses lignes. Les syndicats prévoient notamment d’interpeller les élus régionaux sur ces questions, comme ils ont pu le faire auprès de la CCI de Limoges récemment sur la question du retour du FRET en Limousin.
Ouverture à la concurrence et nouveaux salariés
Autre point clé de ce congrès, qui devrait être abordé plus longuement vendredi, la question de l’ouverture à la concurrence de la SNCF. La CGT s’y oppose fermement. Pour Hervé Six, cette politique est le résultat d’un abandon de l’Etat. Il se montre méfiant envers ses coopératives et rappelle que des lignes comme Bordeaux-Lyon existait il y a encore quelque temps et étaient assurées par la SNCF. Un constat d’échec partagé par le secrétaire général de la CGT.
Il faut redonner tout son sens à l’entreprise public et faire en sorte que ce soit la SNCF qui garantisse le transport des voyageurs à des tarifs qui permettent aux voyageurs de bien voyager.
Enfin les syndicats insistent sur les problèmes de recrutement auquel fait face la SNCF. Benoit Lematelot, représentant CGT cheminot à Limoges, explique cette situation par un manque d’attractivité et de lisibilité. Un bureau d’embauche devrait être installé en gare de Limoges le 1er décembre prochain pour établir un premier contact et accompagner les personnes qui souhaitent intégrer la SNCF.