Protection civile. Une maison unique en France pour former et innover

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Inaugurée à Isle fin 2023, la maison territoriale de la Protection civile de la Haute-Vienne accueille un centre de formation aux gestes de secours, et la cellule nationale chargée d'élargir les financements de la structure. Elle est ouverte à tous ceux qui souhaitent s'initier ou développer leurs compétences en secourisme.

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"Cette semaine on accueille une formation nationale, une douzaine de bénévoles venus de douze départements différents, qui sont là pour sept jours pleins" se réjouit le médecin urgentiste Jean-François Cueille, président de la Protection civile 87 et premier vice-président de la Fédération nationale.

Un équipement unique, un modèle appelé à se multiplier

Les premières formations de secourisme ont débuté le 1er décembre dernier au sein de la toute nouvelle maison territoriale de la Protection civile de la Haute-Vienne, à Isle. Une structure sans équivalent en France : de vastes locaux de 650 m² qui permettent de regrouper sur un même lieu salles de cours pour les enseignements théoriques et hangars avec véhicules et matériel médical pour les enseignements pratiques.

"Le but de l'outil, c'est de pouvoir accueillir tous les niveaux de formation, depuis le GQS (gestes qui sauvent) en 3h, jusqu'aux formateurs de formateurs en sept jours comme cette semaine" explique Jean-François Cueille. "Ça permet de rationaliser les formations, et de faire profiter de ces lieux aux départements voisins qui n'ont pas forcément les moyens d'un tel équipement. C'est un modèle que l'on veut déployer sur le territoire. Trois autres projets sont en cours."

Financer le secours

La maison de la Sécurité civile, à Isle, c'est un budget de 800 000 €. Le Conseil départemental de la Haute-Vienne a accordé une aide de 40 000 €, la commune d'Isle une subvention de 60 000 €, le reste, c'est la protection civile qui le finance, sur ses fonds propres.

"La protection civile, c'est 32 000 bénévoles en France, et 16 000 € de subvention de l'Etat par an. Les bénévoles, ça ne coûte rien, mais une ambulance, c'est tout de suite 100 000€, sans l'équipement. Et quand on arrive chez le pompiste, il faut payer le gasoil" explique encore Jean-François Cueille. "La cellule nationale recherche innovation et développement qu'on a installé dans cette première maison territoriale va nous servir à explorer des pistes pour multiplier nos sources de financement, valoriser nos savoir-faire".

Pour l'heure, ce sont les formations, et surtout la présence d'équipes sur des évènements sportifs ou culturels qui permettent de financer la Protection civile. "Quand on intervient sur un concert ou un marathon, on facture notre prestation. Mais avec le Covid, on a bien vu les limites de ce financement. Il n'y avait plus de formations, plus d'évènements, nos ressources se sont trouvées très limitées."

Objectif JO de Paris

"Nous allons représenter 71% des secouristes des JO de Paris. En métropole et en Polynésie. Ça représente 1 000 secouristes bénévoles par jour. Si on a envie de s'investir, il est encore temps" précise Jean-François Cueille. La Protection civile propose des formules de trois, cinq ou sept jours aux bénévoles ayant au moins le niveau PSE1 (premiers secours en équipe). Une compétence qu'il est encore temps d'acquérir.


À Paris, ces bénévoles seront hébergés à l'internat du lycée Saint-Louis. Et Jean-François Cueille rappelle que les besoins ne concernent pas uniquement les secouristes : chauffeurs de cars, logisticiens ou comptables sont aussi les bienvenus s'ils souhaitent apporter bénévolement leurs compétences pendant ces Jeux Olympiques.

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