Réactions des militants LREM, RN et LFI en Haute-Vienne et Corrèze

La soirée électorale de ce dimanche 24 avril 2022 a été suivie par tous les Français, avec sans doute une dose de stress supplémentaire pour les militants des trois principaux partis. Nous étions à leurs côtés.

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Quelques minutes avant 20 heures, les militants du RN scrutent les téléphones portables, la mine grave. "C'est une horreur, j'ai la boule au ventre, je n'ai qu'une envie c'est de voir Marine à la télévision et qu'elle soit gagnante," confie Sandrine Claveau, militante du Rassemblement National.

Mais c'est le visage d'Emmanuel Macron qui apparaît, les quelques applaudissements peinent à masquer la déception. "C'est bien de voter contre une personne, mais après il faut assumer le vote. Un quinquennat, voire un septennat, après il va falloir l'assumer dans le temps. Il y a des mesures qui sont vraiment anti-peuple, il va falloir les assumer." lâche Thibault, militant RN. 

En Corrèze, les responsables locaux se consolent avec la progression de leur candidate dans le département.

On était à 29% en 2017, c'était 71-29, et aujourd'hui, il va falloir affiner, mais on est aux alentours de 40-45% pour notre candidate, ce qui nous laisse dire que nous avons de belles perspectives pour les élections législatives à venir.

Valéry Elophe, délégué départemental RN en Corrèze

Chez les macronistes, on savoure. "Belle victoire d'Emmanuel Macron. Après 5 ans difficiles il a su remobiliser ses troupes, proposer un beau projet et un beau programme pour les Français pour les cinq ans à venir," se réjouit Laurent Deladieu, référent LREM en Corrèze.

Mais l'euphorie d'il y a cinq ans semble s'être évaporée, tous sont conscients des enjeux, à l'image de Patricia Bordas, cheffe de file LREM pour la 2e circonscription de la Corrèze : "Il va falloir tenir compte des résultats et de ce que notre président a dit, parce que vous avez bien compris qu'il va être important de travailler sur le social et sur la transition énergétique."

Retour à Limoges, à la terrasse d'un café, des militants insoumis ont suivi les résultats de loin, autour d'un verre. Soulagés malgré tout d'avoir fait perdre l'extrême-droite. Comme Manon Meunier, cheffe de file Union Populaire pour la 3e circonscription de la Haute-Vienne, l'objectif maintenant, c'est les législative : "Les Français pour ce deuxième tour ont fait le job, on a fait barrage à l'extrême droite, maintenant il faut qu'on fasse le job aussi au troisième tour, c'est pas terminé." Par "troisième tour" comprenez élections législatives.

Si on a une majorité de députés et des ministres de l'Union Populaire, Emmanuel Macron n'aura plus qu'un rôle d'arbitre. Et on pourra lui imposer nos choix politiques, à savoir : le SMIC à 1400 euros, le blocage des prix, notamment sur l'essence, et la retraite à soixante ans.

Damien Maudet, chef de file Union Populaire pour la 1ere circonscription de la Haute-Vienne

Pas de résignation hier soir pour les perdants. Tous se projettent déjà dans la nouvelle bataille des législatives qui commence aujourd'hui. 

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