La crise sanitaire, un catalyseur pour ceux qui envisagent un retour à la terre ? Un nombre inédit de personnes cherche des renseignements. Au centre de formation des Vazeix-Bellac, en Haute-Vienne, c'est une vraie surprise, les demandes sont en hausse de 40 % !
L'agriculture a-t-elle retrouvée des attraits avec la crise sanitaire ? Le nombre de personnes qui envisagent de se former est en tout cas en forte hausse. Dans le centre de formation agricole des Vaseix-Bellac, les demandes de renseignement pour s'inscrire à la prochaine rentrée sont en augmentation de 40%. Un retournement de situation totalement inattendu, car ces dernières années, la tendance ne s'inscrivait pas dans cette dynamique."C’est une surprise parce qu’on était sur une tendance à la baisse et là, on a l’impression que cette crise sanitaire a pu susciter des vocations." Laurent Pouil - Directeur du centre de formation agricole des Vaseix
Chaque année, après 10 mois d'une formation intensive, des adultes se forment aux métiers de la terre pour obtenir leur Brevet professionnel de responsable d'entreprise agricole, un diplôme qui permet de s'installer comme exploitant, et pour beaucoup de changer de vie, car ceux qui suivent ce cursus sont souvent en reconversion professionnelle.
Alors qu'habituellement entre 25 et 30 personnes sont diplomées tous les ans en Haute-Vienne sur les 2 sites des Vaseix (près de Limoges) et de Bellac, ce chiffre pourrait donc être amené à augmenter significativement. Il faut maintenant, à l'heure du déconfinement, que les intentions se transforment en inscriptions, on mesurera alors l'impact de la crise sanitaire sur les vocations en agriculture.
"Il faut des fermes plus résilientes et qui prennent plus en compte l’environnement."
Pour ceux qui vivent déjà ce changement de vie professionnelle, la crise du coronavirus vient conforter leurs choix. Pierre Malo, ancien technicien de l'environnement, se forme pour devenir paysan. Ce regain dans l'attrait pour le monde agricole, il le comprend parfaitement : "Je pense qu’il y a urgence à se tourner vers de nouvelles productions, avec des systèmes plus simples, où on se rapproche un peu plus de la nature.