La 60e édition du salon de l'agriculture ouvre ses portes ce 24 février à Paris. Les agriculteurs et éleveurs se préparent à ce rendez-vous qui se tient dans un contexte tendu, quelques jours seulement après une mobilisation historique du monde agricole.
La ferme de Beauregard s'apprête à participer pour la quatrième fois à la 60ᵉ édition du salon international de l'agriculture, qui se tient du 24 février au 3 mars 2024.
Alors, à Saint-Priest-Sous-Aixe (Haute-Vienne), l'élevage de canards est en pleine effervescence. Pierre-Alexandre Picat, le gérant de la ferme, commence à avoir l’habitude de ce défi logistique : "Il faut les emplacements pour les véhicules, l'électricité pour le camion frigo...", énumère le professionnel.
Les 18 salariés de la ferme sont, eux aussi, en pleine préparation. Quatre d’entre eux monteront à Paris avec un stock de produits frais et en conserve. "C'est un challenge, car ça représente tout le travail d'une équipe au complet, depuis les gaveurs jusqu'aux vendeurs. On espère pouvoir récupérer des médailles", sourit Laurence Gory, salariée.
Le salon de l’agriculture est une occasion de mettre son activité en avant… L’élevage est déjà quatre fois médaillé. "Il ne faut pas se leurrer, ce n'est pas un salon où on gagne de l'argent. Les frais sont très importants : le prix du stand, du logement... Ça permet surtout d'avoir de la publicité et présenter nos produits aux Parisiens", nous confie Pierre-Alexandre Picat, gérant de la ferme de Beauregard.
"Ça risque de ne pas être tout à fait comme les autres années"
Du côté des bovins, Laurent Dumont, éleveur à Nedde (Haute-Vienne) prépare sa vache préférée : "Elle s'appelle Mafia et elle fait 1 130 kg. C'est la première fois qu'on a une vache aussi lourde", déclare-t-il fièrement. Et Mafia pèse aussi lourd dans la compétition : elle est la championne de 2023 et devra défendre son titre pour la quatrième fois cette année.
Après les semaines de mobilisation du monde agricole, l’éleveur anticipe un climat tendu sur cette édition : "Je pense que ça risque de ne pas être tout à fait comme les autres années. Si on rencontre le président, c'est le moment d'en profiter pour lui rappeler qu'on est là".