Tout au long de l'été, nous vous proposons une série sur le savoir-faire limousin qui rayonne dans le monde. Découverte du travail de l'émail sur métal, dans un atelier familial. À Cheron-Tessier, les bijoux de luxe s'envolent vers le Japon, les Émirats arabes et partout en Europe.
Précieux, raffiné... L'émail est un art aux techniques millénaires.
Des Celtes aux cours des rois, des abbayes aux musées, le travail de l'émail se perpétue de générations en générations.
Dans l'atelier familial Tessier-Cheron, à Limoges, Sandrine Tessier est créatrice en haute-joaillerie. C'est la troisième femme dans la lignée maternelle des émaux Cheron.
C'est un univers qui est fascinant. Il faut aimer la couleur, ça rappelle les pierres précieuses, ça brille. C'est une matière qui est assez magique ! (Sandrine Tessier, créatrice en haute joaillerie)
Le métal se marie ici avec les pierres précieuses et les pièces émaillées, un travail exclusivement à la main pour obtenir, à chaque fois, une pièce unique.
Talisman, porte-bonheurs, accroche-rêve… l'inspiration artistique de Sandrine Tessier séduit. Les commandes viennent des Émirats arabes, des États-Unis, de l'Asie ou de l'Europe.
Pour moi un bijou n'est pas quelque chose de figé. Même quand je fais des certissages, je mets souvent des pierres cachées. Sur l'alliance de mon mari, les pierres sont toutes à l'intérieur. (Sandrine Tessier)
La passion des bijoux émaillés remonte à 1954, à la création de l'atelier par les grands-parents. Christine Cheron apprend de sa mère l'art si particulier de la miniature émaillée. Des pièces s'envolent alors à Tokyo, pour un joailler japonais.
"Il a voulu une exclusivité mondiale, témoigne Christine Cheron-tessier, elle a duré à peu près une douzaine d'années."
Une relation avec le Japon qui a inspiré Sandrine Tessier au concours du Meilleur Ouvrier de France. C'est la réplique d'un tableau japonais qui lui a permis de décrocher le titre en émaillage, qui n'avait pas été honoré depuis 20 ans.