Cet été, dans l’Est de la Creuse, la sécheresse sévit et les 8000 habitants du bassin de Gouzon sont confrontés à des difficultés d’approvisionnement en eau potable.
En début de semaine, sur la commune de Bord-Saint-Georges, de légères coupures d’eau ont eu lieu, limitant l’écoulement du robinet à un simple filet. Objectif : permettre aux différents châteaux d’eau de remonter leurs niveaux. Le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable du bassin de Gouzon tire la sonnette d‘alarme. Il appelle au civisme car la consommation est toujours plus élevée et la production baisse.
On est sur le fil. Si chacun n’y met pas du sien, on peut se retrouver en black out, sans eau au mois d’août. On l’a déjà connu. Il y a quelques années, on devait se faire livrer des citernes d’eau mais ce n’est pas un système enviable.
Vincent Turpinat, président du S.I.A.E.P bassin de Gouzon
Des bouteilles ont été distribuées aux habitants en espérant que le débit du château d’eau ne s'arrête pas complètement.
"On a pu rétablir la situation rapidement mais on est toujours sur le qui-vive car les réservoirs n’arrivent pas à se remplir."
Avec les épisodes de chaleur à venir, Vincent Turpinat n’exclue pas la possibilité de couper l’eau deux ou trois heures dans la journée.
De l’eau sous les pieds des habitants
Paradoxalement, sur le bassin de Gouzon, de l’eau coule sous les pieds des habitants. Mais, celle-ci a été reconnu impropre à la consommation.
"Les puits ils existent, on pourrait s’en servir. On le faisait autrefois. Mais, on n’a plus le droit car l’eau a été considéré comme radioactive par les chercheurs," raconte un habitant.
Pour remédier au manque d’eau récurrent, le syndicat a pour projet à court terme d’aller en chercher dans l’Allier via 24 kilomètres de canalisation.