Nouveau rassemblement devant le CHU de Limoges à l'appel de la CFDT pour dire non aux fermetures de lits. Les agents présents sur place, ce vendredi 16 février, ne sont pas du tout convaincus par les annonces de modernisation de l'hôpital annoncées ce mercredi.
Entre 13 h 30 et 14 h 30, un débrayage d'une heure a mobilisé une quinzaine d'agents hospitaliers devant le CHU de Limoges ce vendredi 16 février. Ambulanciers, infirmiers ou aides soignants ont répondu à l'appel du syndicat CFDT pour dénoncer les fermetures de lits.
"C'est à l'heure actuelle 151 lits. Il y a eu quelques lits d'ouverts, mais ça ne suffit pas, argumente David Combeau, secrétaire général de la CFDT santé 87. À l'heure d'aujourd'hui, pour que les Urgences fonctionnent, il faudrait chaque jour trente lits de libre à l'hôpital."
La modernisation totale du CHU et notamment, la construction d’un nouveau service de réanimation qui libérera de l’espace pour une extension des urgences, ne convainc pas cette organisation syndicale.
Si vous faites de beaux bâtiments et qu'il n'y a pas de place dedans pour les patients, ça ne sert à rien !
David Combeau, secrétaire général CFDT santé 87
Décongestionner les Urgences, améliorer les conditions d’accueil des patients et de travail des agents. Sur ces revendications, ils ont reçu le soutien de Damien Maudet. En septembre dernier, le député LFI de Haute-Vienne a déposé une demande de commission d’enquête.
"La semaine prochaine, on envoie un courrier à Yaël Braun-Pivet (N.D.L.R. présidente de l'Assemblée Nationale), y compris avec des députés de droite, pour qu'il y ait une commission d'enquête sur le sujet. C'est pas tolérable, dans notre pays, 7ᵉ puissance mondiale, qu'on ait des gens qui finissent par décéder parce qu'il n'y a pas assez de soignants pour s'en occuper."
Alors que les signalements d’incidents graves aux urgences se multiplient partout en France, le ministre délégué en charge de la santé l'a reconnu sur France Info ce vendredi 16 février : "On peut mourir à l’hôpital. Il y avait dix millions de passages aux urgences il y a une dizaine d'années, on est à plus de 21 millions aujourd’hui, assurait Frédéric Valletoux, estimant par ailleurs que certains "Français n'ont pas besoin d'y aller".