À l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre le SIDA ce mercredi 1er décembre, la rédaction de France 3 Limousin donne la parole à deux femmes séropositives. Floutées pour préserver leur intimité, elles dénoncent le silence et les préjugés qui entourent encore leur infection.

L’angoisse de la révélation, Rose et Fatou y sont confrontées tous les jours. Toutes les deux séropositives, elles ne peuvent pas assumer publiquement leur infection.

A 30 ans, Fatou a pourtant essayé d’en parler à son ancien compagnon : "Quelques jours après je vais au travail. A mon retour il n’y a plus personne à la maison", raconte-t-elle avec amertume. Le rejet auquel elle a dû faire face traduit l’incompréhension qui entoure encore cette infection.

 

 

Rejet social et incompréhension

Rose s’est retrouvée confrontée aux mêmes préjugés. Contaminée à 20 ans, cette cinquantenaire souffre encore de la méconnaissance autour du VIH (virus de l'immunodéficience humaine).

Cette infection apparue dans les années 1990 est toujours associée à l’homosexualité mais aussi à la drogue et à la prostitution.

On est encore cachées, floutées et ça n’est pas normal.

Rose, séropositive

D’une voie frêle, Rose évoque son sentiment de honte : "C’est ramené au sexe, et je ne voudrais pas qu’on pense que je suis une fille facile ou que j’ai couché n’importe comment. Alors que moi j’ai été contaminé bêtement par une personne qui se droguait."

Pourtant, au niveau médical, le message reste le même : "Ne parlez pas de votre séropositivité" explique encore à ses patients le docteur Sophie Ducroix-Roubertou. En effet, le regard des autres est toujours aussi négatif. "Le VIH touche tout le monde, gays comme hétéros, personnes d’origines françaises comme migrants. Tout le monde peut être concerné" souligne cette médecin infectiologue au CHU de Limoges.

Une meilleure prise en charge

Une fois détecté, le VIH est généralement bien pris en charge. Aujourd’hui, les décès suite à une infection se font rares en France. Une fois traités, les séropositifs n’ont que très peu de problèmes médicaux : "Il n’y a aucune conséquence dans la vie quotidienne du patient. Même dans la vie sexuelle, on ne transmet pas le virus une fois que l’on est traité."

La lutte contre le SIDA reste d’actualité. En France, 6 000 nouveaux cas sont détectés chaque année. Un chiffre qui ne baisse pas.

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