Au niveau national, l'équipementier automobile a souffert du confinement. Il envisage de mettre en place un accord de performance collective (APC) pour sauver l'emploi. A Limoges, un syndicat s'inquiète de cette volonté.
Comme tout le secteur automobile, l'équipementier Valéo a souffert de la crise sanitaire et du confinement.
Le groupe fait valoir une perte de quelque 28% de son chiffre d'affaires pendant cette période et annonce dans le Figaro Eco avoir supprimé 12 000 postes dans le monde dont près de 2000 en France.
Valéo négocie en ce moment au niveau national un Accord de Performance Collective avec ses salariés. Ces APC ont été institués en 2017 par un accord collectif. Il permettrait, entre autres, des baisses de salaires justifiées par les pertes liées à l'épidémie de Covid-19.
Sur le site de Limoges, qui emploie actuellement 250 salariés et une quarantaine d'intérimaires à la fabrication de frictions à sec pour embrayages, le syndicat CGT fait part de son inquiétude. Pour ses représentants, l'APC n'est pas justifié localement.
Nous avons eu du chômage technique pendant le confinement, puis travaillé en moyenne 7 jours par mois en mai-juin. Mais depuis début juillet, l'usine tourne à plein régime.
Nationalement, l'accord doit être signé par au moins trois des syndicats représentatifs du groupe.
S'il n'y a pas de surprises durant les vacances, les négociations sont censées reprendre le 27 août prochain.