Stupéfiants : la politique du harcèlement des trafiquants génère des résultats satisfaisants en Haute-Vienne

Harceler les trafiquants de drogue, c'est le credo des forces de l'ordre. Police et gendarmerie ont présenté ce jeudi à Limoges le bilan de la lutte contre les stupéfiants. 1103 personnes ont enfreint la législation. 117 personnes ont été interpellées pour trafic. Les autres pour usage. 14 points de deal ont été démantelés en 2 ans.

Dans la cour du commissariat de Limoges ce jour-là, Narko, c'est le nom du chien, est dans tous ces états. Il est tenu en laisse quand il s'engouffre dans un buisson, affolé par une odeur alléchante.

" Il a trouvé un petit morceau de résine, qui était caché dans un paquet de cigarette" confie son maître qui n'est pas dupe. C'est une démonstration dans la cour. Narko, le chien, est un fin limier de la lutte antidrogue. L'opération se passe en marge d'une communication sur les chiffres de la Haute-Vienne en matière de stupéfiants, qui sont satisfaisants. 

Dans le détail, en 2022, 1103 personnes ont enfreint la législation. 117 personnes ont été interpellées pour trafic, les autres pour usage. 14 points de deal ont été démantelés en 2 ans. Une politique de harcèlement totalement assumée. 

"Ce sont de toutes petites saisies au jour le jour. Aujourd'hui, on a une opération en cours dans une cité. On sait qu'il y a une pénurie d'un certain nombre de produits du fait justement du harcèlement qui a été mis en œuvre dans le cadre de la politique de lutte actuelle" explique Yannick Salabert, directeur départemental de la sécurité publique.

Mis à part la saisie record d'une tonne de résine lors d'un convoi, en provenance d'Espagne, en 2022, les prises de cannabis restent stables. Les saisies de cocaïne sont en légère hausse avec plus de 3 kg, même chose pour les amphétamines.

Des affaires qui passent très rapidement en justice.

"On a cette volonté au parquet de Limoges de travailler en enquête préliminaire pour pouvoir présenter au tribunal, une fois que les gens sont interpellés, rapidement les procédures sans passer par la phase d'instruction. Ce qui était la pratique antérieure et du coup dès l'interpellation, on peut présenter les personnes au tribunal, donc c'est un changement de façon de travailler, mais qui effectivement aboutit à des résultats. Puisque les condamnations sont plus rapides ", détaille Baptiste Porcher, le procureur de la République à Limoges.

En 2022, en Haute-Vienne, 700 délits liés au trafic de stupéfiants ont fait l'objet de poursuites judiciaires. Des chiffres stables qui restent en dessous de la moyenne nationale.

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