Elle est célébrée depuis le XVe siècle, la fête de la Quintaine s’est déroulée, ce dimanche 17 novembre à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Les habitants y honorent Léonard, le fondateur de la cité et le saint patron des prisonniers. Retour sur cette étonnante tradition.
Rênes dans une main et « quillou » dans l’autre, les cavaliers s’élancent au galop. Leur objectif : une petite boîte en bois en forme de donjon. Comme chaque dimanche suivant l’anniversaire de la mort de Léonard, la course de la Quintaine s’est déroulée le 17 novembre à Saint-Léonard-de-Noblat.
Devant un large public, les cavaliers rivalisent d’adresse pour réduire en miettes la petite prison de bois qui symbolise le saint libérateur, Léonard. L’ambiance est festive. Parmi les cavaliers, l’évêque de Limoges participe pour la deuxième fois à ce jeu auquel il donne un sens plus spirituel :
Casser la Quintaine, ça n’est pas le goût de la destruction, c’est le goût de la libération. Libérer de tous les enfermements (…) pour que le monde soit plus beau.
Pierre-Antoine BozoEvêque de Limoges.
Tout ce dimanche 17 novembre, la fête de la Quintaine a rythmé la commune de Saint-Léonard-de-Noblat : messe dans la collégiale, procession animée par un groupe folklorique… Le tout chapeauté par la Confrérie de Saint-Léonard qui, chaque année, célèbre le fondateur de la cité, Léonard, connu aussi pour être le saint patron des prisonniers et des femmes enceintes.
La particularité de Saint-Léonard, c’est qu’il est connu dans le monde entier. Nous avons recensé plus de mille de cultes de Saint-Léonard dans, au moins, quatorze pays.
Michel DefayePrésident de la Confrérie de Saint-Léonard
Voilà pourquoi la Confrérie de Saint-Léonard compte une nouvelle membre : Angela Contarino. Cette Sicilienne a été intronisée le jour même. Elle en est encore tout émue : "Je suis très liée à Saint-Léonard, chez moi à Mascali, on le célèbre aussi, j’ai grandi avec. Et puis, je suis la première femme étrangère à être intronisée aujourd’hui. Donc c’est un double honneur pour ça."
Preuve que les mœurs changent, même si cette fête garde son caractère intemporel et populaire. De nombreux Miaulétous étaient encore au rendez-vous ce dimanche.