Les valides ne s'en rendent généralement pas compte, mais les personnes à mobilité réduite rencontrent encore de sérieuses difficultés pour utiliser les transports publics. L'association APF France handicap organise ce mercredi 26 septembre une journée dédiée à cette cause. Reportage à Limoges.
Avant de prendre le bus, les difficultés de Jean-Luc et Abdallah débutent parfois sur le quai, au pied d'arbres non équipés de grilles au sol.
Des contraintes invisibles pour les personnes valides, et pourtant, elles représentent un véritable danger.
Ensuite, les personnes à mobilité réduite peuvent monter dans le bus grâce à des "palettes" électriques.
Dans l'agglomération de Limoges, plus de 90% des véhicules sont adaptés.
Des préoccupations demeurent cependant : par exemple, la validation du titre de transport nécessite un déplacement dans le bus qui peut s'avérer difficile.
Mais la plus grosse crainte, ce sont les arrêts qui n'ont pas encore été adaptés.
Malgré la bienveillance des chauffeurs, la descente peut alors être compliquée.
Beaucoup d’efforts de l’agglomération
Tout n'est pas négatif, loin de là : près de la moitié des arrêts de l'agglomération sont aujourd'hui adaptés.
51 ont été aménagés en 2017.
Cela représente un coût financier important, mais la volonté politique est nette et les discussions entre élus et associations sont régulières.
Pour l'association APF France handicap, qui suit de près ces évolutions, le problème est plus global : des difficultés d'accessibilité subsistent aussi dans d'autres réseaux de transports, le train, ou même à l'hôpital. Elles rendent le quotidien encore plus difficile.
Le sujet est pourtant majeur. Le risque, c'est l'isolement, et l'exclusion.
Le regard de la société a déjà beaucoup évolué ces dernières années, mais du travail reste à faire pour rendre la ville accessible à tous.