La fédération des chasseurs de Haute-Vienne pense qu'un loup est passé à Champagnac-la-Rivière, dans le sud-ouest du département. Une photo est actuellement étudiée. Des éleveurs voient rouge.
Pour la première fois, un loup a peut être été pris en photo en Haute-Vienne. La fédération des chasseurs diffuse ce jeudi 2 décembre un cliché de l'animal sur son compte twitter.
La photo a été envoyée à l'Office français de la biodiversité (OFB) pour être expertisée.
Loup y es tu ? ?
— fdc87 (@FDC87) December 2, 2021
Nous avons reçu hier matin cette photo prise à Champagnac-la-Riviere ! Merci à tout notre réseau pour sa précieuse vigie rurale. Infos immédiatement transmises à l’Office français de la biodiversité pour expertise. Affaire à suivre ! ? pic.twitter.com/1vBk8ACKcD
Plusieurs signalements de loups ont été faits depuis deux ans en Haute-Vienne mais aucun indice n'avait conclu à une présence du canidé selon l'office national de la chasse et de la faune sauvage.
Colère d'éleveurs
Le message des chasseurs a fait réagir le syndicat Agricole de la coordination rurale 87 qui croit identifier le loup et craint toujours des pertes de brebis dans ses troupeaux.
"Jusqu’à présent, même si le doute subsistait sur notre territoire, nous n’avions pas eu de preuves formelles de la présence de ce grand canidé, mais beaucoup de suspicions et une administration réticente à reconnaître son passage et ses dégâts sur nos troupeaux malgré les analyses réalisées. C’est aujourd’hui chose faite !" dit son président Pierrick Gouteron dans un communiqué.
Et le syndicat de brandir une menace alors que l'espèce est protégée :
Un loup sur le territoire est un loup de trop. Nous n’attendrons pas les conclusions toujours trop tardives des agents de l’OFB pour régler le problème. En Haute-Vienne, nous avons du plomb et du poison et nous régulerons par nous-même !
Contactée la prefecture de Haute-Vienne pense communiquer sur ce sujet d'ici demain.
Ailleurs en Limousin, un loup a été identifié en septembre dernier à Saint-Martial-le-Mont en Creuse. En Corrèze, deux témoignages ont déjà été validés.