"Qui va payer les uniformes ?" Interrogations sur la mise en place d'une réforme à l'école qui ne fait pas l'unanimité

Le chef de l'État a annoncé, ce mardi 16 janvier, lors de sa conférence de presse, une généralisation de l’uniforme scolaire. Un projet qui fait l'objet d'une réflexion ces dernières semaines à Limoges. Explications et réactions.

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Une tenue unique dans une centaine d’établissements scolaires dès cette année 2024, c’est l’objectif du président de la République. 

À Limoges, une réflexion avait déjà été lancée fin décembre 2023 et concernait quatre établissements du quartier de Beaubreuil, classés en réseau d’éducation prioritaire. L’avant-dernier conseil municipal de l’année à Limoges s'était en effet prononcé en faveur d’une concertation.

À lire aussi : Y aura-t-il des uniformes dans les écoles de Limoges ?

Fin des inégalités sociales ?

La généralisation du port de l’uniforme scolaire est vendue par le gouvernement comme étant la fin des inégalités sociales. Est-ce vraiment le cas ? Si les parents d'élèves interrogés à Limoges, ce mercredi, n’y voient pas vraiment d'objection, une interrogation subsiste : le coût de sa mise en place.

Mes enfants ont 10 et 14 ans, ils n’ont pas d’avis à ce sujet. Mais la grande question que se posent tous les parents, c’est qui va payer les uniformes ?

Gaelle Pichon-Falchun

Représentante de la FCPE 87

Les interrogations sont nombreuses sur la mise en place, mais également sur le bien fondé du dispositif : "Ce n’est pas du tout ce dont l’école a besoin. Le problème avec l’uniforme, c’est que ça ne fait que masquer les inégalités sociales. Ça ne les fait pas disparaître. Ce n'est pas parce qu'on est habillé pareil qu’on a les mêmes revenus, et les mêmes moyens de vivre", explique Marie Mélanie Dumas, cosecrétaire FSU SNUIPP en Haute-Vienne.

À Limoges, le maire précise ce mercredi 17 janvier qu'une concertation va être engagée, pour que des tenues uniques, telles que des tee-shirts et sweat-shirts, soient présentés aux élèves. Des élèves qui, selon lui, ont besoin de repères. "Ça me paraît important, on laisse les jeunes porter différents maillots comme celui du Barca, mais on ne veut pas leur en donner un qui est commun", déplore Emile Roger Lombertie.

Ces tenues uniques seraient portées dans le quartier de Beaubreuil mais également dans d’autres écoles de Limoges qui se porteraient volontaires.

Si l'expérimentation porte ses fruits, elle devrait être généralisée à tous les établissements du pays en 2026.

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