Sans les programmes de recherche européens et les soutiens financiers de l’Union Européenne les équipes de recherche de l’Université de Limoges ne pourraient pas mener leurs travaux les plus pointus.
S’il est un monde où les frontières n’ont plus beaucoup de sens, c’est bien celui du savoir et de la recherche.
Pour les chercheurs de l’Université de Limoges, la dimension de travail est aujourd’hui clairement européenne.
Car la recherche nécessite du temps et beaucoup d’argent, surtout quand on veut rester dans le peloton de tête des équipes dont les travaux ont une visibilité internationale.
Depuis plusieurs années, les chercheurs ont donc appris à penser à l’échelle internationale, et plus particulièrement européenne.
A Limoges comme dans les autres universités françaises, le financement des équipes de recherche de haut niveau repose sur quatre piliers : les grands organismes de recherche comme l’INSERM (recherche médicale), l’INRA (recherche agronomique) ou le CNRS (recherche scientifique), le Conseil Régional, certains grands industriels (Thalès, Airbus) ou agences d’Etat (DGA, CNES, CEA) et l’Union Européenne.
Au fil des ans, la dimension européenne est devenue prépondérante.
Aujourd’hui, l’Europe soutient les équipes de recherche de l’Université de Limoges avec trois mécanismes :
La politique régionale de l’Union Européenne :
Via le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) elle finance une partie des investissements, les projets scientifiques, et les équipements des laboratoires.
A l’Institut de Recherches en Céramiques (IRCER) un microscope électronique à double canon de dernière génération vient d’être mis en service.
Il permet aux chercheurs d’observer la matière avec des détails d’un nanomètre, autrement dit, un millionième de millimètre. Mais cet outil permet aussi aux chercheurs d’explorer le coeur de la matière, son volume, sa structure chimique, et de la modéliser en 3D. Bref, cet appareil est un mini-laboratoire à lui tout seul.
Un petit bijou à un million et demi d’euros financé à 50 % par le FEDER, le Fonds Européen de Développement Régional de l’Union Européenne.
Les programmes européens de recherche Horizon 2020 :
Ce sont des programmes financés à 100% par l’Union Européenne. Ils font l’objet d’un appel à projet de la part de la Commission Européenne auprès des équipes de recherche des universités européennes.
L’université de Limoges participe à 20 programmes Horizon 2020. Neuf programmes sont pilotés par des chercheurs de Limoges.
C’est par exemple le cas du programme SUMCASTEC.
A la faculté de médecine et à l’institut XLIM, des chercheurs en médecine et en électronique développent de nouveaux procédés pour repérer et neutraliser des cellules souches cancéreuses avec des ondes électromagnétiques. Ces cellules sont difficiles à repérer et rétives aux traitements classiques de radio-thérapie ou de chimio-thérapie.
lls travaillent avec cinq autres universités européennes et l’Europe finance les recherches à hauteur de 4 millions d’euros.
Les cursus universitaires européens Erasmus Mundus :
Ils ont pour but d’attirer des étudiants à fort potentiel du monde entier dans les universités européennes pour créer des filières dans des domaines de recherche prioritaires.
L’université de Limoges pilote le programme EMIMEO qui regroupe 70 étudiants dans 4 universités européennes autour d’un master Erasmus Mundus en électronique optique. Le programme est financé à hauteur de 4 millions d’euros par l’Union Européenne.
Aujourd’hui l’Union Européenne finance les chercheurs de l’Université de Limoges à hauteur de 18 millions d’euros. 9 programmes de recherche européens sont pilotés depuis Limoges.