Alors que les gîtes enregistrent déjà de nombreuses réservations à partir de ce samedi, les hôtels observent, eux, une baisse de fréquentation.
À trois jours des vacances de la Toussaint, les professionnels des gîtes en Haute-Vienne (87) ont le sourire : ils attendent de nombreux clients.
Un gite sur deux est loué, on dépasse les 50 % de taux d'occupation, cela entre dans nos résultats de "bonnes années". La seconde semaine sera la meilleure avec le week-end de la Toussaint. Ça confirme la bonne dynamique et les bons résultats de l'été.
Marie Dumaître, responsable départementale des Gîtes de France en Haute-Vienne
La pandémie de Covid-19 a mis en lumière des destinations moins prisées et les hébergements de campagne, attirant une clientèle en recherche d'espace et de vacances rythmées par des activités de pleine nature... "On sent bien qu'on en bénéficie encore", déclare la responsable départementale des Gîtes de France en Haute-Vienne.
Si les gîtes ont quelques réservations d'une semaine, la clientèle, majoritairement française et familiale, a plutôt réservé des séjours courts de trois, quatre jours. Et ce, principalement au début du mois d'octobre.
Pour l'instant, par bonheur, nous n'enregistrons pas d'annulations, consécutives à la crainte de la pénurie d'essence"
Marie Dumaître, responsable départementale des Gîtes de France en Haute-Vienne
L'hôtellerie fait grise mine
C'est précisément l'inquiétude des hôteliers. Alors que les vacances de la Toussaint pourrait être une période de bonne fréquentation pour les hôtels, les chiffres ne sont pas au beau fixe, faute au contexte actuel, selon Alain Guilloux, président de l'UMIH 87 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de la Haute-Vienne). Les clients ont peur de manquer de carburant sur place et ainsi avoir des difficultés à rentrer chez eux après les vacances.
Nous avons une baisse des réservations dans nos établissements, dû à l'augmentation du prix de l'essence. Les gens ont tendance à réduire leurs voyages de peur de ne pas trouver du carburant. Ça ajouté aux grèves des transports en commun... On ne sait pas comment ça va finir mais pour le moment ça freine certainement les clients à venir.
Alain Guilloux, président de l’UMIH 87
La clientèle n'est pas la même que dans les gîtes – une personne seule ou un couple et pour une nuitée ou deux généralement. Alors, l'espoir des hôteliers réside à présent dans des réservations de dernière minute.