Depuis un peu plus d'un an, les actes de dégradation et les vols se multiplient dans les déchetteries du département. Près d'une soixantaine de plaintes ont été déposées par le SYDED, le syndicat des déchets.
À elle seule, elle concentre près de la moitié des soixante plaintes déposées par le SYDED depuis un an. La déchetterie de Saint-Junien est victime de faits de dégradation et de vols en série depuis le mois de janvier.
À l'intérieur, les stigmates de ce vandalisme sont toujours visibles. Tags sur les bâtiments, clôture rafistolée par des chaînes et des cadenas. Jean-Paul Thomas, valoriste à la déchetterie de Saint-Junien, exprime son ras-le-bol : "On a des vols de ferraille, de cuivre, de batteries, des bornes textiles éclatées. Il y a aussi des mélanges de produits, très dangereux pour nous. Tout le long du chemin, le long de la clôture, des dépôts d'ordure sauvage. On a essayé de réparer les grillages avec des chaînes et des cadenas."
Constat partagé par le capitaine Olivier Barthet, commandant de la gendarmerie de Saint-Junien. "Divers faits de dégradation, vandalisme et vol perpétrés principalement de nuit. Des investigations sont en cours. Les difficultés tiennent jusque-là à l'identification des auteurs. Évidemment, nous avions des pistes, mais il s'agissait de pouvoir remonter jusqu'à eux. Il y a des choses intéressantes qui pourraient être traitées dans un proche avenir" explique, de manière sibylline, le militaire.
"Saint-Junien n'est pas la seule déchetterie concernée. On peut aussi citer Saint-Léonard-de-Noblat ou Bosmie l'Aiguille. On y constate des actes de vandalisme journaliers et récurrents, parfois plusieurs fois par jour. Des personnes rentrent sur le site en dehors des horaires d'ouverture et taguent les conteneurs, volent des métaux ou du textile", déplore Amanda Faucher directrice adjointe du SYDED.
Le syndicat des déchets a déposé 60 plaintes sur les 25 déchetteries du territoire.
À Saint-Junien, pour combattre les dégradations, les élus ont été contraints d'avoir recours à du gardiennage assuré par une société privée. Depuis début septembre, la collecte des textiles a été suspendue pour une durée indéterminée.
Entre dégradations et manque de revente de matériaux, la perte financière pour le SYDED est estimée à ce jour à 40 000 €.