Ce jeudi 2 février devait se tenir une conférence à la fac de lettres et de sciences humaines de Limoges autour de trois députés LFI. Un événement annulé par la présidence de l'Université qui estime que ça n'était pas en accord avec le devoir de neutralité de l'institution.
Précarité étudiante, écologie, travail des étudiants… des sujets concernants pour les étudiants de la fac de lettres et de sciences humaines de Limoges, en présence des trois députés LFI Manon Meunier, Louis Boyard et Damien Maudet. Ces thèmes de départ ont-ils été éclipsés par la dimension politique de l’événement ?
La présidente de l’Université a tranché en début de semaine : la conférence prévue ce jeudi 2 février est annulée, car elle ne correspond plus à ce qui était prévu au départ, à savoir un entretien entre Damien Maudet, ancien élève de la fac, et les étudiants : “C’est parce que le format a évolué, le contenu a évolué, que nous avons estimé que cela ne répondait plus à nos valeurs de neutralité, les valeurs que nous défendons au sein de l’Université.” précise-t-elle à notre équipe.
Le contenu a évolué vers un meeting politique avec plusieurs députés et ouvert au public. Donc, nous avions aussi des problématiques de sécurité. Ça n’était pas le contrat de départ.
Isabelle Klock-FontanillePrésidente de l'Université de Limoges
Les députés LFI estiment au contraire que le projet est toujours resté le même, que dès le départ, ils devaient être trois et que cette conférence n’avait rien d’un meeting politique, mais bien d’un temps d’échange avec les étudiants.
Ça n'a jamais été un meeting politique, sinon on aurait simplement écrit “meeting politique”, comme on écrit “réunion publique”. Sur les affiches officielles, il n’y avait même pas une seule mention du groupe parlementaire auquel on appartient. Il y avait écrit “les députés répondent à votre appel” à l’invitation de l’association et des étudiants.
Damien MaudetDéputé LFI de la Haute-Vienne
De son côté, Logos, l’association d’étudiants en sociologie à l’origine de cette conférence et qui se dit apartisane explique, dans un communiqué, avoir été dépassée par les événements et affirme comprendre la décision prise par la présidente de l’Université.