Dans les quartiers, les émeutes du début de l’été en témoignent, entre la police et la jeunesse, le lien est à reconstruire. Voici pourtant un exemple qui existe depuis trente ans à Limoges, 3000 jeunes ont bénéficié des activités de ce centre de loisirs en Haute-Vienne et souvent, ils ont dépassé leurs a priori sur la police.
Au Centre de loisirs jeunes, la plupart des animateurs sont des policiers. Un bon moyen pour changer le regard de la jeunesse sur cette profession.
On les tutoie, ils nous tutoient, on s'amuse entre nous. C'est à peu près comme les amis, mais ça reste quand même nos animateurs
Mathéo 14 ansà France 3 Limousin
Au Centre de loisirs de Limoges, les jeunes se dépensent en dehors des quartiers, encadrés par des fonctionnaires de police.
Il y a une ambiance familiale, tout le monde se connaît maintenant.
Fayçal 14 ansà France 3 Limousin
Ce brigadier-chef est un bénévole du commissariat de Limoges. Pas toujours facile d’instaurer un lien de confiance qui soit durable…
Ça dépend des jeunes, il y a des jeunes qui sont plus à même d'accepter la relation. Et d'autres qui viennent, mais qui nous voient peut-être comme des policiers. Mais oui, ils peuvent peut-être avoir une autre idée de la police.
Julien Barlet, brigadier chefà France 3 Limousin
VTT, moto, sports collectifs, autant de moyens pour le CLJ (centre de loisirs jeunes) de travailler sur la citoyenneté, l'inclusion républicaine, la lutte contre la délinquance, la sécurité routière, explique Ibrahima Dia, président du Centre de Loisirs jeunes de Limoges.
Plus que jamais utile ?
Dans les quartiers, les émeutes du début de l’été en témoignent, entre la police et la jeunesse, le lien est à reconstruire.
D'une part, il y a la paupérisation, les difficultés sociales dans les quartiers et l'utilisation de la police, quelques fois à contre-emploi, font qu'il y a ces dysfonctionnements qui naissent. Mais il faut vraiment travailler sur le concept de proximité.
Thierry Miguel, Vice président (PS) du département de la Haute Vienneà France 3 Limousin
Depuis trente ans, 3 000 jeunes bénéficient chaque année des activités du centre de loisirs et souvent, ils ont dépassé leurs a priori sur la police.