Initialement prévues lundi 3 juillet dernier, mais reportées, les comparutions immédiates ont démarré ce jeudi 6 juillet 2023 au tribunal judiciaire de Limoges. Six prévenus, majeurs, étaient convoqués après les violences urbaines des derniers jours. Des peines de prisons ont été prononcées.
Les premières comparutions immédiates, après les violences urbaines des derniers jours à Limoges, ont eu lieu au tribunal ce jeudi 6 juillet après-midi. Elles devaient avoir lieu lundi dernier, mais ont été reportées à aujourd'hui, en raison d'une grève des greffiers.
Des peines de six mois ferme et six mois avec sursis ont été prononcées. Ces comparutions immédiates font suite aux violences urbaines de ces derniers jours survenues en France, dont Limoges, après la mort de Nahel, l'adolescent de 17 ans tué lors d'un contrôle routier par le tir d'un policier, le 27 juin à Nanterre. Ce jeudi, six personnes étaient convoquées.
Le premier cas jugé était celui des pillages des magasins KIKO et Lacoste de la rue du Clocher à Limoges, survenus dans la nuit du 30 juin au 1ᵉʳ juillet. Pour ces faits, trois personnes comparaissaient. Les prévenus étaient de jeunes hommes âgés de 18 à 23 ans qui avaient été interpellés sans marchandises volées, mais pour des dégradations.
L'une d'elle avait un long casier judiciaire. Ce dernier a nié les faits au tribunal. Pour cette personne, le procureur a demandé neuf mois de prison ferme. Pour les autres, six mois avec sursis probatoire ont été demandés. Le tribunal a, en partie, suivi. Le premier a écopé de six mois ferme, mais avec un aménagement de peine et sans mandat de dépôt, les deux autres de six mois avec sursis probatoire de deux ans.
Pour cette affaire, le tribunal a accepté la constitution en partie civile des magasins victimes des pillages. Un jugement au civil aura lieu en décembre prochain.
Pour l'avocate du prévenu au long casier judiciaire, le jugement était le bon même si, selon elle, ce n'étaient pas les bonnes personnes qui étaient aujourd'hui dans le box : "On a des personnalités qui se trouvent aujourd'hui dans le box qui ne correspondent pas aux images qu'on a pu voir, à ce qu'on a pu ressentir. Des personnalités totalement différentes et qui se sont retrouvées un petit peu à la marge de ces émeutes... Et pas les personnes qu'on pourrait attendre dans ce genre de situation."
Quatre mois ferme pour un feu de poubelle
En fin de journée, les trois autres prévenus étaient toujours auditionnés en comparution immédiate. Pour l'un deux, accusé de feu de poubelle, une condamnation de quatre mois de prison (deux mois ferme auxquels s'ajoute la révocation du sursis de deux autres mois) a été prononcée ainsi qu'une condamnation à 460 euros de dommages et intérêts. Le président de Limoges Métropole, Guillaume Guérin, se dit satisfait de cette condamnation.
Dans le cadre des violences urbaines survenues à Limoges, six mineurs seront également jugés, eux, au mois de septembre.